C’est un départ pour la course de traîneau à chiens Ivakkak

Habituellement en équipe de deux, les meneurs de chiens sont seuls cette année à réaliser le parcours d’environ 450 kilomètres. (Photo d’archives/Lucasie Kiatainaq)

Neuf équipes se sont lancées lundi à la conquête de la victoire à la course de traîneau à chiens Ivakkak, qui relie cette année les communautés d’Umiujaq et Puvirnituq, aux abords de la baie d’Hudson.

Le parcours d’environ 450 kilomètres, principalement composé de banquise, devrait être complété en quatre jours

Habituellement en équipe de deux, les meneurs de chiens seront seuls cette année sur leur traîneau pour parcourir cette distance.

Le trajet de la course a été légèrement modifié pour des raisons de sécurité cette année. (Radio-Canada)

Ce sont les pilotes eux-mêmes qui ont voté pour ce changement, qui pourrait faciliter la tâche aux chiens, car la charge à traîner sera moins lourde.

Cela ne veut pas dire que la course sera pour autant facile pour les équipes. Les traîneaux utilisés dans Ivakkak sont des qamutik traditionnels en bois, qui sont relativement lourds.

Les qamutik de bois sont utilisés par les Inuit pour se déplacer sur le territoire depuis des siècles. (Photo d’archives/Radio-Canada/Félix Lebel)

Les meneurs doivent aussi transporter la nourriture pour leurs chiens, ainsi que leur équipement de survie.

Vétérans sur la ligne de départ

Les équipes sont venues des quatre coins du Nunavik pour participer à cette compétition très prisée dans la région.

Le gagnant en 2023 d’Ivakkak, Willie Cain, fait partie des compétiteurs. Le meneur de Tasiujaq en est à sa 19e participation et jouit d’une excellente réputation parmi les meneurs de chiens de la région.

Il affronte toutefois cette année d’autres vétérans qui risquent de lui donner du fil à retordre, dont Johnny May Jr. Ce meneur de Kuujjuaq ne pouvait pas participer en 2023 et il espère décrocher la victoire cette année.

Willie Cain a remporté une nette victoire en 2023 avec son partenaire Itsaja Arnatuk. (Photo d’archives/Lucasie Kiatainaq)

Réussir à parcourir toute la distance est pour ces athlètes une démonstration d’endurance et de maîtrise de ce savoir ancestral.

Les pilotes sont soumis à des températures glaciales, mais aussi à des conditions de pistes imprévisibles, qui les mettront certainement au défi dans les prochains jours.

Changement de plan

Le tracé a été modifié à la dernière minute pour des raisons de sécurité. Les meneurs de chiens devaient plutôt relier Umiujaq à Chisasibi, en passant par Kuujjuarapik, vers le sud.

Les conditions de glace instables et les températures plus douces de cet hiver ont justifié cette décision des organisateurs.

«Après une évaluation approfondie, ainsi que des consultations avec les meneurs de chiens et notre équipe, nous avons pris la décision d’ajuster l’itinéraire pour garantir une expérience sûre et agréable pour toutes les personnes», a déclaré le vice-président du développement économique à Makivvik, Andy Moorhouse.

La société Makivvik est par ailleurs l’organisation qui a lancé cette course en 2001, dans l’espoir de perpétuer cette tradition ancestrale, mise à mal par la colonisation et l’abattage massif des chiens de traîneau par les autorités, au tournant des années 1950.

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Félix Lebel, Radio-Canada

Journaliste à Sept-Îles

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