Québec retarde d’un an le transfert de caribous nordiques vers Val-d’Or

Une caméra permet d’observer les caribous dans chacune des trois mangeoires et le collier télémétrique de les localiser. (Photo d’archives)

Le ministère de l’Environnement, de la lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) reporte d’un an son opération visant à capturer six caribous dans une population nordique pour les introduire au sein de la population de Val-d’Or.

La communauté anishnabe de Lac-Simon dénonce cet autre délai et estime «qu’il est grand temps que le fédéral s’en mêle».

L’opération devait avoir lieu entre le 15 et le 31 mars et visait à accroître le potentiel de croissance au sein de la harde de Val-d’Or. Le MELCCFP voulait adresser des enjeux de diversité génétique pour augmenter les naissances.

«À la suite d’échanges avec divers partenaires du milieu sur le projet, il a été convenu de reporter le projet d’un an, et ce, afin de poursuivre les discussions pour mieux intégrer leurs préoccupations et consolider le projet», explique le ministère par courriel sans fournir davantage d’explications.

Le chef de Lac-Simon, Lucien Wabanonik, dénonce ce nouveau délai. (Photo d’archives/Radio-Canada/Mélanie Picard)

«On est vraiment déçu, je dirais même parfois découragé de l’entêtement du Québec de toujours reporter leur stratégie sur la question du caribou», affirme le chef de la communauté anishnabe de Lac-Simon, Lucien Wabanonik, qui assure ne pas faire partie des partenaires ayant été consultés.

«Il est grand temps que ça bouge. C’est comme si on attendait la mort imminente de ces bêtes-là. Le Québec étire la sauce, mais c’est peut-être ça leur stratégie, c’est ce qu’on en retient. C’est décourageant et triste en même temps», ajoute Lucien Wabanonik.

«On n’a pas été consultés, donc on n’est pas considérés comme un partenaire de la part du ministère», ajoute Henri Jacob, président de l’Action boréale.

Le 18 mars dernier, le ministre de l’Environnement fédéral, Steven Guilbeault, a exigé une stratégie de protection du caribou d’ici le 1er mai. Ottawa se garde le droit d’intervenir par décret d’urgence ou par décret de protection de l’habitat essentiel du cervidé.

«On dirait qu’on veut juste gagner du temps. Une petite annonce comme ça, d’aller chercher six caribous, aucun plan avec et là ce n’est pas étonnant qu’on nous dise que maintenant on le fait plus, je serais curieux de savoir qui sont les partenaires qu’ils ont consultés», ajoute Henri Jacob, qui estime aussi que le fédéral devrait intervenir.

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