Interdiction partielle des feux à ciel ouvert à Hay River, aux T.N.-O.

Les résidents de Hay River lors de la rencontre publique sur la préparation aux urgences, le 23 avril. (Radio-Canada/Carla Ulrich)

Avec une saison des feux de forêt qui s’annonce à haut risque, Hay River, aux Territoires du Nord-Ouest, a instauré mardi une interdiction partielle de faire des feux à ciel ouvert. Une rencontre publique pour expliquer ce que la Municipalité fait en prévision de cette saison a aussi été organisée mardi soir.

L’interdiction, annoncée sur la page Facebook de la Municipalité, ne concerne pas les feux à ciel ouvert contenus dans un foyer.

L’avis signifie aussi que les permis de feux précédemment approuvés ont été révoqués.

La Municipalité se prépare

Lors de la rencontre publique, la Municipalité a discuté des mesures de préparation en cours à l’approche de la saison des inondations et des feux de forêt.

Hay River a été particulièrement touchée par ces événements au cours des deux dernières années. Environ 500 000 hectares ont brûlé autour de la communauté en 2023, et des inondations historiques ont endommagé plusieurs quartiers en 2022.

L’agent administratif principal Glenn Smith a mentionné que le niveau des cours d’eau est particulièrement bas, et cela réduit du même coup les risques d’inondation. Il a toutefois rappelé que les conditions, comme la formation d’embâcles, peuvent changer rapidement et accroître le risque pour la communauté située en bordure de la rivière Hay.

La Municipalité demande aux résidents d’utiliser un foyer sécuritaire. (Photo d’archives/Radio-Canada/Julie Plourde)

Il a aussi mentionné qu’un programme Préventifeu pour les résidents est lancé pour la première fois. Une évaluation des propriétés est offerte afin d’e déterminer et d’atténuer les risques d’incendie.

La Municipalité encourage aussi les résidents à avoir en main un plan en cas d’urgence et à être prêts à quitter rapidement leur résidence au besoin.

«Soyez prêts. Soyez attentifs aux messages diffusés par les autorités gouvernementales», a rappelé Glenn Smith.

Mieux communiquer

Des améliorations au système de communication en cas d’urgence entre les différentes autorités seront aussi apportées, selon M. Smith.

L’un des défis l’année dernière, selon lui, était la transmission rapide de l’information durant le processus d’évacuation.

Il a expliqué que le ministère de l’Environnement et du Changement climatique, qui fournit aux communautés les informations les plus récentes sur les risques d’incendie, prend des mesures supplémentaires pour faciliter ce processus, «ainsi que la modification des seuils à partir desquels ces notifications sont émises».

Je crois que c’est excellent, car ça va nous permettre de mettre en œuvre convenablement notre plan de communication et de préparation aux urgences.

– Glenn Smith, agent administratif principal pour Hay River

Il a également mentionné que des travaux sont en cours pour sécuriser les infrastructures critiques en cas d’urgence, comme la fibre optique et les lignes téléphoniques.

En 2023, les feux ont endommagé les systèmes de communication au même moment où les résidents devaient évacuer.

«On utilise différents canaux de communication pour partager nos messages sur la préparation aux urgences, en plus du système national d’alertes au public et les communications de porte-à-porte, si un ordre [d’évacuation] est donné», a indiqué Glenn Smith.

En meilleure posture

Cindy Caudron, une résidente de Hay River croisée au centre communautaire où se tenait la rencontre, croit qu’une bonne communication est la clé dans ces situations.

L’été dernier, lors de l’évacuation en août, elle a fait du porte-à-porte pour aviser les résidents sans moyens de communication qu’ils devaient quitter leur domicile immédiatement.

Cindy Caudron est une résidente de Hay River. Elle estime que la communication en cas d’urgence doit être la priorité de Hay River. (Radio-Canada/Carla Ulrich)

«La communication est importante, c’est ce dont les gens ont besoin», dit-elle.

Cindy Caudron se dit rassurée de voir que la préparation en prévision de la prochaine saison est bien entamée, y compris la surveillance de la forêt environnante pour les points chauds.

«Je pense qu’il y a beaucoup plus de coordination, une meilleure communication […]. Les gens vont se sentir plus rassurés de savoir que nous sommes en meilleure posture cette année.»

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