Sur les murs et sur les écrans

Six murales, parfois intérieures, ont été créées à différents endroits dans Yellowknife sans qu’une thématique soit imposée. Chacune d’elles a inspiré une animation créée par un ou une artiste numérique. On accède à ces animations par l’application Artivive en cadrant l’œuvre ou une reproduction de celle-ci dans la caméra de son téléphone.
Il faut préciser que si WAMP et Makerspace utilisent le terme murale, les peintures observées par L’Aquilon sont de tailles modestes et ne sont pas peintes directement sur les surfaces.
Résilience
Sur l’entrepôt à la façade un peu décrépite de Quality Furniture, rue Franklin, la première murale à vie de l’architecte Wessam Bou-Saleh s’ajoute à celle de Dean E. Robertson, qui représente deux ours dans un champ d’épilobes et qui date de 2005.
La peinture de M. Bou-Saleh représente aussi, mais en gros plan, un épilobe – fireweed en anglais – qui est parmi les premières plantes à repousser sur le site d’un feu de forêt. Ce n’est pas lui qui a choisi l’endroit, dit-il, et il ignorait que son œuvre voisinerait une autre offrant une même source d’inspiration.
« J’ai pensé à la renaissance, explique-t-il. C’est la partie résiliente, c’était logique. »
« Quand tu ajoutes l’animation, tu vois apparaître “Je t’aime Yellowknife” dans différentes langues, ajoute Wessam. Je voulais inclure quelque chose à quoi les gens puissent se rattacher. J’ai fait une annonce sur Facebook demandant aux gens comment dire J’aime Yellowknife dans leur langue et j’ai eu beaucoup, beaucoup de réponses. C’était censé être dans la peinture, mais c’est dans l’animation. »
Il se montre extrêmement heureux de sa collaboration avec le designer graphique Josh Uson.
« J’aime l’animation, assure l’architecte. Josh est fantastique. Il a été très patient avec moi et avec ce que je demandais. Il est extraordinaire. »

Un collectif
La création de Change of Winds s’est faite de manière résolument collective.
« Nous avons engagé Danielle Wendehorst, qui travaille avec YK Climate Change Art Youth Group, indique le directeur général de WAMP, Bran Ramsey. Le concept est venu d’Élaine Landry et les jeunes l’ont peint. »
La peinture, qui a fait l’objet d’une animation de Mim D’Aigle, est installée au Centre patrimonial Prince-de-Galles.
Juliana Orthlieb, qui travaille à Médias ténois, est autodidacte dans le domaine de l’informatique. Iel a travaillé à partir de l’œuvre de Jack Miltenberger Hands/help, qu’on retrouve sur le site de Folk On The Rock.
« J’avais vu l’annonce de Maker Space, dit-iel. J’ai pris une petite formation en ligne sur l’application Artivive. »
Jack Miltenberger l’a laissé très libre de sa création, note Juliana.
John Rombaugh…
Les autres artistes associés à Augment sont le peintre et muraliste déné John Rombaugh, très renommé et dont des peintures ornent désormais la clinique médicale Juniper et la cuisine extérieure du parc Fred Henne, Carl Jr Kodakin-Yakeleya, Derek Simmers et Jarett Sitter.
Augment YK Mural Project est conçue pour être une exposition permanente. Une édition pour 2025 est en discussion.
Makerspace Yk est un groupe à but non lucratif qui offre un espace et des outils partagés et qui veut favoriser un environnement collaboratif pour les artistes, les entrepreneurs et les amateurs.
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