« Micro ouvert autochtone » à la Place des Arts les 9 et 10 novembre
![Une femme vêtue d'un chapeau vert regarde sur le côté.](https://www.rcinet.ca/regard-sur-arctique/wp-content/uploads/sites/31/2024/10/beatrice-deer-2.jpg)
La Place des Arts de Montréal organise la quatrième édition de Micro ouvert autochtone, les 9 et 10 novembre, avec des concerts et des rencontres littéraires, notamment.
Au Québec, il y a 10 Premières Nations ainsi que la nation inuit et nos traditions se sont perpétuées d’une génération à l’autre, affirme Nina Segalowitz, commissaire de Micro ouvert autochtone 2023 et 2024, qui est aussi chanteuse de gorge, dans un communiqué de la Place des Arts. Les 9 et 10 novembre prochain, vous pourrez voir, entendre et goûter nos traditions dans un contexte contemporain. Nous portons les enseignements de nos aînés pour les partager avec les générations futures. Nos communautés vous accueillent et vous invitent à rencontrer différentes nations pour repartir chez vous avec un petit quelque chose de nos cultures.
Les activités commenceront le samedi midi à l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme avec une cérémonie d’ouverture animée par l’aînée Sedalia Fazo, Mohawk de Kahnawake, et Laurentio Arnatsiaq, de la communauté inuit vivant à Montréal.
À 12 h 15, l’artiste multidisciplinaire Jacques Newashish, membre de la nation atikamekw, convie le public à une performance combinant conte et chant au tambour.
Il tire son épingle du jeu par l’authenticité de son travail, sa générosité et son lien intime avec le territoire Nitaskinan, signifiant « Notre terre », symbole ancestral atikamekw, ajoute le communiqué.
Des rencontres littéraires
À 13 h 15, accompagnées du musicien, compositeur et danseur Christian Brun del Re, l’autrice Juliana Léveillé-Trudel et l’autrice-compositrice-interprète Angela Amarualik présenteront en français et en inuktitut le recueil Nunaapiga – Mon cher petit territoire paru aux Éditions Hannenorak en avril dernier.
[Le recueil] rassemble les plumes d’Inuit ayant participé à des ateliers d’écriture au Nunavik ainsi qu’à Montréal. Fondées par l’auteure Juliana Léveillé-Trudel, Les Productions de brousse, œuvrant dans le milieu théâtral et littéraire, ont recueilli ces poèmes rédigés en inuktitut et les ont traduits en français. Originaire d’Igloolik au Nunavut, l’autrice-compositrice-interprète, traductrice et tutrice d’inuktitut Angela Amarualik crée des œuvres inspirées de la vie nordique dans l’espoir de préserver sa langue.
Les rencontres littéraires se poursuivent à 14 h 15 avec l’autrice innue-montagnaise, originaire d’Ekuanitshit, Maya Cousineau Mollen.
Elle présentera son livre Enfants du lichen, lauréat du prix du Gouverneur général en 2022, du Prix Voix autochtones 2023 et du Prix de poésie des cégépiens en 2023, où elle « s’ancre tant dans la mémoire de son territoire, de sa culture, de ses racines, que dans la mémoire du corps intime et celle, atrophiée, de l’Histoire ».
Enfants du lichen souligne avec tendresse et désir de guérison l’urgence de ne pas fermer les yeux sur les disparitions d’enfants et de femmes, sur l’exclusion, les dépossessions et le mépris.
Prestations musicales de Backwater Township, Béatrice Deer et Laura Niquay
Le collectif Backwater Township se produira à 15 h les 9 et 10 novembre.
Backwater Township est né à Montréal en 2018 avec la vision de défier un genre musical teinté par l’élitisme intellectuel et le contrôle. Backwater Township n’est pas un groupe de musique, mais plutôt un collectif d’inadaptés qui tentent de se tailler une place dans la scène musicale jazz.
L’autrice-compositrice-interprète Béatrice Deer prendra ensuite le micro à 17 h, les 9 et 10 novembre.
Proclamée vedette pop « inuindie », Beatrice Deer est une autrice-compositrice-interprète vivant à Montréal. Moitié Inuit et moitié Mohawk, Beatrice est née et a grandi au Nunavik, au Québec, dans le petit village de Quaqtaq. Ses chansons primées reposent sur des textes profondément personnels, et présentent un mélange de rock indépendant et de folk moderne avec des récits inuit traditionnels et des chants de gorge.
Le 9 novembre à 20 h, Laura Niquay offrira un spectacle folk-rock, où elle chante en atikamekw, sa langue maternelle.
Pour la première fois cette année, Micro ouvert autochtone présentera un spectacle à la Cinquième Salle. Le programme de l’événement comprend également des courts métrages par Wapikoni mobile, projetés à la Salle Claude-Léveillé.
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