Fort Smith, aux T.N.-O., veut prévenir la délinquance juvénile
Fort Smith, aux Territoires du Nord-Ouest, veut trouver des solutions pour faire face aux cas de délinquance juvénile rapportés récemment par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans la communauté, où des jeunes d’à peine 12 ans sont intoxiqués à tel point qu’ils doivent être placés dans des cellules pour dégriser.
La GRC, lors d’une présentation au conseil municipal de Fort Smith, a fait état d’une augmentation de vols et de méfaits commis par des jeunes sous l’influence de l’alcool.
La mairesse élue Dana Fergusson dit qu’elle a été choquée lorsqu’elle a été mise au courant de cette situation. Elle s’inquiète de la facilité avec laquelle les jeunes peuvent obtenir de l’alcool.
S’ils en veulent, ils savent où aller. Et c’est un adulte [qui le leur fournit], affirme-t-elle.
Selon elle, les gens qui ont besoin d’aide ou qui reviennent dans la communauté après avoir suivi un traitement contre les dépendances n’ont accès qu’à des services limités.
S’ils veulent rester sobres […], ils doivent avoir accès à ces ressources, et c’est très difficile dans notre communauté, explique Dana Ferguson.
Le centre récréatif et le centre d’amitié Uncle Gabe tentent de garder les jeunes occupés, indique-t-elle. Plus tôt cette année, la Municipalité a tenté de recruter une personne vouée aux jeunes plus vulnérables, sans succès.
Davantage d’aide sur le terrain provenant du gouvernement territorial serait appréciée, souligne la mairesse élue.
Trouver des solutions
La directrice du centre d’amitié Uncle Gabe, qui offre entre autres des programmes de jour pour les jeunes, abonde dans le même sens. Amy Harris croit que Fort Smith a urgemment besoin d’un programme d’approche communautaire.
S’il y a du financement, je suis prête à m’en occuper. On a un véhicule, on a déjà fait ça. Je sais que c’est possible. On a seulement besoin des ressources, dit Mme Harris.
Ce genre de programme permettrait d’intervenir auprès de tous les citoyens qui se trouvent dans des situations précaires, et ainsi éviter que les jeunes se retrouvent en prison.
Ils sont jeunes. Les mettre en prison, c’est traumatisant pour eux. Il n’y a pas de centre de désintoxication ici […]. C’est ce dont nous avons besoin. Une cellule n’est pas un endroit pour dégriser, ajoute-t-elle.
Des équipes mobiles pourraient aller à la rencontre des jeunes, veiller à leur bien-être et les aider, estime Amy Harris. « Il faut être proactif, et ne pas attendre que quelque chose tourne mal », note-t-elle.
Pour mettre fin à l’intoxication chez les jeunes, un travail de collaboration est nécessaire de la part des membres de la communauté, des organismes locaux et des dirigeants et du gouvernement territorial, croient Dana Fergusson et Amy Harris.
C’est important, car ce sont nos enfants, souligne Amy Harris.
Avec les informations de Carla Ulrich
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