Les députés des T.N.-O. adoptent le budget d’immobilisations
Le budget d’immobilisations des Territoires du Nord-Ouest, proposant des dépenses de 339 millions de dollars en infrastructures publiques, a été adopté jeudi soir, malgré les réticences de plusieurs députés.
Ces députés avaient prévenu qu’ils n’allaient pas voter pour le budget si les dépenses allouées au logement et à la santé, qui faisaient partie des priorités de la 20e Assemblée, n’étaient pas revues à la hausse.
Le budget a été adopté à 11 voix contre 5.
Les députés qui ont voté contre ont réitéré leurs critiques envers un plan budgétaire qui n’accorde pas assez de place au logement, alors que les Territoires du Nord-Ouest font face à une pénurie.
D’autres députés l’ont appuyé pour éviter de ralentir des projets comme les lignes de transmission électrique à Fort Providence et à Whatì, la route de la vallée du Mackenzie ou des établissements de soins de longue durée.
La ministre des Finances, Caroline Wawzonek, a promis d’évaluer des façons de mieux répondre aux besoins en logement de la population en examinant les barèmes de loyers des logements sociaux et en s’engageant théoriquement à investir 50 millions pour créer un plan de trois ans sur le logement.
Le député de Frame Lake, Julian Morse, qui a rejeté le budget, estime que le gouvernement devrait plutôt s’engager fermement à préparer un plan sur le logement, à le mettre en œuvre et à le financer.
Il a mentionné l’exemple du Nunavut, qui accorde un tiers de son budget d’immobilisations au logement.
Le député d’Inuvik Boot Lake, Denny Rogers, qui a approuvé le budget, a mentionné que le logement est important, mais que d’autres projets compris dans le budget le sont également.
Le logement est l’une de nos priorités, notre principale priorité, mais il y en a d’autres aussi, a-t-il dit.
Sans budget, les projets seraient ralentis
La ministre Wawzonek a dit être consciente des demandes que reçoivent les députés de la part des résidents, des demandes qu’elle reçoit aussi.
Elle a toutefois dit que le fait de voter contre le budget ralentirait la planification des projets jusqu’à la prochaine séance de février. Un budget non adopté mettrait en péril les projets et ébranlerait la confiance des investisseurs privés.
Cela enverrait le message que nous sommes prêts à sacrifier tous ces projets pour des questions de principe, a-t-elle mentionné.
L’exercice de rediriger le financement ailleurs, alors que les T.N.-O. ont des besoins partout, serait aussi un défi, a-t-elle souligné.
Le plan triennal sur le logement est théorique, car Caroline Wawzonek ne sait pas encore d’où proviendront les 50 millions pour le financer. Elle est toutefois certaine que le territoire trouvera l’argent.
La ministre a admis que c’est un budget minceur qui a été proposé à l’Assemblée, considérant que le territoire a demandé au gouvernement fédéral de pouvoir augmenter sa limite d’emprunt.
Elle a ajouté que le parc immobilier des T.N.-O. ne sera pas bonifié, si l’Assemblée n’adopte pas un budget qui appuie des projets d’infrastructure pour le transport de marchandises.
Avec les informations de Natalie Pressman
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