Les T.N.-O. n’accueilleront pas les Jeux d’hiver de l’Arctique en 2028
Les Territoires du Nord-Ouest ont annoncé jeudi qu’ils renoncent à accueillir les Jeux d’hiver de l’Arctique en 2028, une décision difficile à prendre selon le gouvernement, et très décevante du côté des intervenants.
Le ministre des Affaires municipales et communautaires, Vince McKay, a déclaré que le Comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique a été avisé de cette décision, qui a été prise pour une multitude de raisons.
Plusieurs préoccupations sont ressorties des échanges menés avec les possibles collectivités d’accueil, notamment la diminution du nombre de bénévoles et de l’engagement communautaire, ainsi que la disponibilité réduite des installations, a déclaré le ministre.
Selon le ministère, plusieurs municipalités ténoises se remettent encore des situations d’urgence des dernières années, comme les feux de forêt, les inondations et les effets à long terme de la pandémie.
Le territoire a indiqué au comité international qu’il sera mieux préparé à accueillir un événement de cette envergure après 2030.
Le fait de reporter les Jeux permettra au territoire d’améliorer sa capacité à organiser de futurs événements, poursuit le ministre.
La dernière fois que les T.N.-O. ont accueilli les Jeux remonte à 2018, dans la région du Slave Sud. Auparavant, Yellowknife avait été l’hôte en 2008.
Les T.N.-O. ont déjà refusé de les recevoir en 2026, en remplacement de la Russie. Ces Jeux se dérouleront finalement à Whitehorse, au Yukon, du 8 au 15 mars 2026.
Décision décevante
Le directeur de la Fédération Sport North, Bill Othmer, dit que son organisme n’a pas été mis au courant de cette décision avant qu’elle soit rendue publique. Sport North chapeaute la délégation des T.N.-O. aux Jeux.
« Nous sommes très déçus. Nous voulons montrer au reste du monde ce que nos organismes sportifs territoriaux et les T.N.-O. peuvent accomplir. C’est une occasion ratée, à mon avis », souligne-t-il.
Parmi les raisons évoquées par les T.N.-O. figure la mobilisation de ressources et de bénévoles. Selon John Flynn, ancien président et membre du comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique, il peut devenir de plus en plus difficile de trouver des communautés hôtes pour les Jeux.
Par exemple, explique-t-il, si un trop grand nombre d’athlètes participent aux Jeux, l’organisation de l’événement pour la communauté hôte peut devenir trop lourde.
Les avantages d’accueillir ces Jeux sont toutefois manifestes, selon lui, malgré toute la logistique reposant sur les épaules de la communauté hôte. L’afflux de gens, les retombées commerciales et les nuitées d’hôtels sont autant de points positifs.
C’est très profitable pour les petites communautés et pour les jeunes athlètes issus des communautés nordiques, dit-il.
Le comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique doit maintenant trouver un autre hôte pour 2028.
Cela ne signifie pas que les Jeux d’hiver de l’Arctique vont disparaître. Nous nous tournerons vers d’autres partenaires pour qu’ils se mobilisent et accueillent les Jeux de 2028, conclut-il.
Avec les informations de Tori Fitzpatrick