Un scorpion vivant retrouvé dans un paquet de framboises au Yukon

Une femme de Whitehorse a eu le choc de sa vie lorsqu’elle a découvert un scorpion encore vivant dans le paquet de framboises qu’elle venait d’acheter à l’épicerie.
À première vue, Kelly Sanford croyait qu’il s’agissait d’une petite brindille, mais en la retirant, il s’agissait plutôt d’un petit scorpion bien vivant. «Je l’ai retiré et ses petites pattes bougeaient», raconte-t-elle.
Dans sa crainte, elle a laissé tomber les framboises au sol avant de tout jeter dans le compost, y compris le petit scorpion. Après avoir prévenu son mari, ce dernier lui a demandé de plutôt mettre le scorpion dans un contenant le temps de décider de son sort.
[Sur les réseaux sociaux] les gens ont suggéré de l’envoyer au ministère de l’Environnement. Plusieurs personnes veulent aussi l’adopter. Certains disent de le manger, d’autres de l’ajouter à de l’alcool, souligne Kelly Sanford.

Elle indique ne pas avoir appelé le commerçant ni la compagnie de distribution pour comprendre comment l’arachnide a pu faire le trajet du Mexique, le pays de provenance des framboises, jusqu’à sa cuisine, à des milliers de kilomètres de là.
Pour le moment, elle se demande surtout ce qu’elle fera du scorpion, bien certaine qu’elle ne veut ni le manger ni le garder comme animal de compagnie.
J’ai même demandé à ma fille si elle souhaiterait le garder et elle m’a proposé de le renvoyer au Mexique. Mais avec la grève de Postes Canada, on ne peut pas, dit-elle en soulignant être plus craintive maintenant et prudente lorsqu’elle fait la cuisine.
La nuit dernière, alors que je faisais les lunchs, ça m’a pris beaucoup de temps. J’étais nerveuse avec tous les fruits. Alors, je ne sais pas si nous allons manger plus de fruits congelés pour un temps, dit-elle.
Un centruroides vittatus, croit une experte
Karlee Friesen est l’une des responsables du zoo d’insectes à Victoria, en Colombie-Britannique. D’après les photos qu’elle a observées, elle croit qu’il s’agit du scorpion centruroides vittatus, une espèce vivant surtout dans le sud des États-Unis et dans le nord du Mexique.
Elle explique que cette espèce n’est pas aussi dangereuse que d’autres et décrit leur piqûre comme s’apparentant à la douleur ressentie après la piqûre du frelon, c’est-à-dire qu’elle n’est habituellement pas mortelle, mais elle n’est pas agréable pour autant.
Pour la majorité des gens, la piqûre du centruroides vittatus est douloureuse et peut provoquer de l’enflure et des démangeaisons. D’autres peuvent avoir une réaction plus intense avec des crampes, de la nausée, le souffle court, des vomissements, voire même un choc anaphylactique.
Karlee Friesen souligne que si une personne souhaite adopter le scorpion retrouvé par Kelly Sanford, elle devrait d’abord vérifier les lois municipales entourant la possession d’animaux venimeux.
Il y a des gens qui les gardent comme animal de compagnie au Canada. Un peu comme des poissons dans un aquarium, ils peuvent être chouettes à regarder et il est possible de créer un beau vivarium, mais vous ne les touchez jamais vraiment, indique-t-elle.
Il y a certains scorpions qu’on peut manipuler et c’est tout à fait sécuritaire de le faire, comme le hadogenes troglodytes ou le heterometrus, mais personnellement, je ne prendrais jamais un centruroides vittatus, précise-t-elle.
Avec les informations de Chris MacIntyre
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