Rétrospective des événements qui ont marqué l’année 2024 dans l’Arctique

De la glace dans l'Arctique
Des morceaux de glace flottent dans l’Arctique. (Photo : Istock)

Investissements dans la défense, déversement à la mine Eagle, feux de forêt aux Territoires du Nord-Ouest et production de brise-glaces : 2024 a été ponctuée par plusieurs événements importants touchant l’Arctique. 

Défense de l’Arctique

Un homme guide un avion dans un hangard
Un membre des Forces armées canadiennes guide un avion CF-188 Hornet à l’emplacement d’opérations avancées d’Inuvik, aux Territoires du Nord-Ouest, dans le cadre de l’opération Northern Defender, le 6 août 2024. (Photo : Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord/Brock Curtis)

Le gouvernement fédéral a annoncé cette année une série d’investissements qui permettront d’augmenter la présence des Forces armées canadiennes dans l’Arctique.

Nommée Notre Nord, fort et libre : une vision renouvelée pour la défense du Canada, la mise à jour de la politique de défense prévoit près de 73 milliards de dollars d’investissement pour les 20 prochaines années.

Ottawa souhaite notamment obtenir de nouveaux capteurs maritimes spécialisés, au coût de 1,4 milliard, pour défendre le pays contre les menaces sous-marines.

Les Forces armées canadiennes comptent également construire des stations terrestres de satellite dans l’Arctique.

Par ailleurs, le gouvernement fédéral entend construire plus d’infrastructures dans le Nord pour augmenter sa présence militaire tout au long de l’année. Environ 218 millions sont prévus pour ces installations.

Discussion entre la ministre groenlandais de la défense, Vivian Motzfeldt, et le ministre danois de la défense, Troels Lund Poulsen, autour d'une table.
La ministre groenlandaise de la défense, à gauche, discute avec son homologue danois, Troels Lund Poulsen.

Sur la scène internationale, en novembre, le ministre danois de la Défense, Troels Lund Poulsen, s’est rendu au Groenland pour la deuxième fois cette année afin d’aborder la sécurité dans l’Arctique avec la ministre groenlandaise de la Défense, Vivian Motzfeldt.

Ces discussions sont survenues après une invitation du Groenland à se pencher sur la politique de défense et sur le rôle du Groenland dans les futurs investissements régionaux en matière de défense.

Assainissement du site de la mine Eagle au Yukon

Vue aérienne de la berme de sécurité à la mine Eagle, l'hiver.
Parmi les travaux réalisés jusqu’à présent, le séquestre a été en mesure de terminer la berme de sécurité près du lieu du déversement. (Photo : gouvernement du Yukon)

Le déversement survenu à la mine Eagle, au centre du Yukon, a remis au-devant de la scène les débats concernant le besoin d’une réforme des législations entourant l’exploration et l’exploitation minière au territoire.

En décembre, le séquestre responsable de l’assainissement du site de la mine Eagle a demandé au gouvernement territorial un financement supplémentaire de 55 millions de dollars pour poursuivre ses travaux jusqu’à la fin du mois de mars.

Ces fonds proviendraient du dépôt de sécurité de la minière Victoria Gold, prévu pour la fermeture et l’assainissement de la mine Eagle, et qui s’élève à un peu moins de 104 millions.

Le gouvernement du Yukon avait annoncé la découverte de niveaux de mercure au-dessus des normes de qualité de l’eau dans le ruisseau Haggart, près du site où une partie de la plateforme de lixiviation en tas s’est effondrée, provoquant l’écoulement d’un torrent de roches contaminées au cyanure en juin.

Un tas de roche avec de l'eau dans une mine.
Une vue de l’installation de lixiviation en tas à la mine Eagle de Victoria Gold, près de Mayo, au Yukon. (Radio-Canada/Camille Vernet)

Feux de forêt aux Territoires du Nord-Ouest

Trois pompiers se dirigent vers un hélicoptère
Près de 1,7 million de terres ont brûlé aux Territoires du Nord-Ouest en 2024. (Photo : Feux TNO)

Avec près de 1,7 million d’hectares de terres brûlées, la saison des feux de forêt de 2024 aux Territoires du Nord-Ouest arrive en troisième position de celles qui ont fait le plus de ravages, après 2023 et 2014, selon une vérification des données territoriales disponibles depuis 2005.

Bien que la saison des feux ait été moins dramatique que celle de l’année dernière, le responsable de l’information sur les incendies de forêt aux T.N.-O., Mike Westwick, souligne qu’elle a tout de même été « très active ».

Jesse Wagar, météorologue à Environnement et Changement climatique Canada, note que l’été 2024 a été particulièrement sec dans les régions du centre et du sud du territoire.

Coopération dans la production de brise-glaces polaires

Un navire dans un chantier de construction.
En 2024, Ottawa a entrepris l’achat de 8 nouveaux brise-glaces, qui permettront d’assurer une meilleure présence dans l’Arctique. (Photo d’archives/Chantier naval Seaspan)

En novembre, le Canada, la Finlande et les États-Unis ont signé un accord historique pour renforcer leur coopération dans la production de brise-glaces polaires.

Le Pacte de collaboration sur les brise-glaces vise à améliorer la collaboration entre les industries des trois pays, à coordonner l’expertise et à renforcer la capacité à produire des navires polaires de premier ordre.

Le chantier maritime Davie, de Lévis, a été ajouté à la Stratégie nationale de construction navale en mars 2023. (Marc-André Turgeon/Radio-Canada)

L’entreprise Davie, un géant de la construction navale canadienne, jouera un rôle clé dans l’initiative de collaboration trilatérale en matière de brise-glaces, l’ICE Pact.

En tant que seul constructeur naval ayant des activités dans les trois pays participants à l’accord, Davie est particulièrement bien placé pour répondre au besoin critique de capacités de déglaçage en Occident, pouvait-on lire dans un communiqué de l’entreprise.

Davie est également propriétaire du chantier naval d’Helsinki en Finlande, leader mondial dans la conception et la construction de brise-glaces.

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