Une étude examine l’impact du dégel du pergélisol dans les régions arctiques

La communauté d'Aklavik, dans les Territoires du Nord-Ouest du Canada.
La communauté d’Aklavik, dans les Territoires du Nord-Ouest du Canada, est l’un des endroits où des ateliers ont été organisés dans le cadre de l’étude. (Photo : Kate Kyle/CBC)

Une adaptation d’un texte d’Eye on the Arctic

La communauté d’Aklavik, dans les Territoires du Nord-Ouest du Canada, est l’un des endroits où des ateliers ont été organisés dans le cadre de l’étude.

Une étude publiée dans la revue Communications Earth & Environment met en lumière la façon dont la fonte du pergélisol est perçue d’une région à l’autre dans les communautés du Nord.

Il est essentiel de comprendre les effets de la fonte du pergélisol pour pouvoir élaborer des politiques et des mesures d’adaptation en connaissance de cause, affirme l’étude.

L’équipe de recherche internationale, qui comprenait des experts canadiens, a examiné des régions de la Norvège, du Groenland, du Canada et de la Russie, et s’est intéressée aux infrastructures défaillantes, aux problèmes de transport, à la pollution de l’eau et aux questions de sécurité alimentaire.

Les régions étudiées sont les suivantes :
– Canada : la région de la mer de Beaufort et le delta du fleuve Mackenzie

– Groenland : Municipalité d’Avannaata

– Norvège : Longyearbyen

– Russie : District Bulunskiy de la République de Sakha

« L’analyse complète des risques a été rendue possible grâce à des échanges avec les parties prenantes locales et les scientifiques spécialistes du pergélisol. Pour la première fois, cette étude inclut non seulement les processus physiques, mais aussi une vue d’ensemble des impacts sociaux de la fonte du pergélisol », explique Susanna Gartler, anthropologue et codirectrice de l’étude, de l’Université de Vienne, dans un communiqué.

Examen des risques

Les chercheurs ont classé les risques en fonction de leur lien avec le dégel du pergélisol et de leur impact sur la vie quotidienne des habitants.

Ils ont ensuite déterminé cinq risques principaux : les dommages causés aux infrastructures et aux transports par l’instabilité du sol et l’érosion, la dégradation des voies de transport, la contamination des sources d’eau qui soulèvent des problèmes sanitaires et économiques, les menaces pour la sécurité alimentaire, car la fonte du pergélisol perturbe les sources d’alimentation traditionnelles telles que le poisson, la faune et la flore, et l’exposition accrue aux maladies et aux contaminants libérés par le dégel du sol.

Au Canada et dans d’autres régions où la population dépend fortement de la chasse et de la pêche, l’érosion nuit également à la sécurité alimentaire puisque les cabanes de chasse et de pêche deviennent plus difficiles d’accès, les sols se transforment en sables mouvants et les effondrements dus au dégel (un type de glissement de terrain) doivent être évités, indique un communiqué de l’Université de Vienne.

« À Longyearbyen, au Svalbard, le dégel du pergélisol menace également l’accès à l’eau potable, car le barrage de la principale source, Isdammen, est construit sur un sol gelé. »

L’érosion côtière mine l’identité culturelle et le patrimoine des communautés dans plusieurs régions, causant des dommages aux vestiges de l’industrie minière à Longyearbyen, aux sites du patrimoine culturel dans la région de la mer de Beaufort et du delta, et aux cimetières de Bykovskiy.

« Bien que toutes les zones étudiées soient caractérisées par un pergélisol continu, elles présentent d’importantes variations sur le plan social (composition de la population, prospérité économique, systèmes politiques et de gouvernance) et environnemental (pergélisol et conditions météorologiques, proximité de l’océan, topographie et végétation) ».

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