Une peine de 6 ans est recommandée pour un prêtre violeur au Nunavut

L’ancien prêtre Eric Dejaeger quitte la Cour de justice du Nunavut à Iqaluit le 8 juin, après une brève comparution devant le tribunal.
(RADIO-CANADA / DAVID GUNN)

La Couronne et la défense recommandent une peine de prison de six ans pour Eric Dejaeger, un ancien prêtre catholique qui a plaidé coupable d’agressions sexuelles contre plusieurs enfants inuit, survenues il y a plusieurs décennies.

Un tribunal d’Iqaluit a entendu des détails horribles sur les agressions sexuelles infligées par Eric Dejaeger à six filles et un garçon du hameau d’Igloolik, au Nunavut, entre 1978 et 1982.

Les déclarations des victimes sur les répercussions de ces agressions ont été présentées jeudi par les cinq plaignants survivantes, qui ont décrit comment celles-ci les ont plongées dans la toxicomanie, avec tout ce que cela comporte comme effets néfastes notamment en matière de santé mentale et d’estime de soi.

Le tribunal a également entendu que certaines victimes refusent, depuis, d’entrer dans une église catholique. De plus, ces agressions ont porté préjudice à l’unité de la communauté.

La procureure Emma Baasch affirme que les conditions socio-économiques et les répercussions durables du colonialisme au Nunavut ont mené au contexte ayant permis à l’ancien prêtre d’abuser de membres de la communauté pendant des années.

Elle estime que le tribunal doit peser le plaidoyer de culpabilité de l’homme de 77 ans et l’horrible préjudice que ces actes ont causé avant de passer à l’examen de sa peine.

En fin de compte, aucune peine ne peut effacer le préjudice, a souligné Emma Baasch au juge Faiyaz Alibhai lors de sa plaidoirie, vendredi. J’espère que les victimes pourront désormais avoir un sentiment de réconciliation.

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