La Première Nation Kwanlin Dün revitalise une langue autochtone

Le tutchone du Sud est en train d’être revitalisé grâce à un nouveau programme d’immersion intensif de la Première Nation Kwanlin Dün.
Ce programme de six mois permet d’obtenir un certificat de compétence linguistique de l’Université Simon Fraser, en Colombie-Britannique, en partenariat avec le Centre des langues autochtones du Yukon.
Le chef de la Première Nation, Sean Smith, note que la communauté a perdu beaucoup de locuteurs ces 20 dernières années.
Aujourd’hui, nous avons perdu un certain nombre de nos aînés qui le parlaient couramment, dit Sean Smith, chef de la Première Nation Kwanlin Dün.
Le programme, qui comprend neuf cours universitaires, a démarré en janvier avec quatre semaines durant lesquelles les étudiants étaient immergés dans la langue six heures par jour.
Selon Sean Smith, l’utilisation de la méthode par immersion permet de relancer l’utilisation d’une langue, mais plus largement de transmettre la culture propre aux Premières Nations.
L’immersion favorise aussi une compréhension du monde à la manière des Premières Nations.
Un des étudiants du programme, Ron Thompson, en retire tellement de bienfaits qu’il souhaite inciter ses neveux et nièces à apprendre la langue.
J’ai toujours voulu suivre des cours de langue, mais je pensais que j’étais trop vieux, raconte Ron Thompson, étudiant du Programme de revitalisation du tutchone du Sud.
D’étudiants à professeurs
Kiana Blake souhaite répandre le tutchone du Sud dans sa communauté, dont parmi sa famille et ses amis, mais plus largement dans le reste du monde. L’étudiante de 19 ans a publié plusieurs vidéos sur TikTok où elle montre son apprentissage et son évolution.
Je m’amuse beaucoup à créer ces vidéos et à les diffuser dans le monde.

Je suis fière d’être d’où je viens, d’être capable de tenir des conversations et de parler la langue de mes ancêtres, explique Kiana Blake, étudiante au Programme de revitalisation du tutchone du Sud.
Je pense qu’elle, mes tantes, mes oncles, ceux qui sont décédés, seraient très fiers de moi, affirme Alison Malcolm, étudiante du Programme de revitalisation du tutchone du Sud.
À l’heure actuelle, je peux sentir dans mon corps qu’ils sont avec moi, et cela me rend heureuse
, dit-elle.
Elle espère discuter en tuchtone du Sud avec sa fille, qui apprend la langue à la garderie. Mais elle veut aussi l’enseigner à ses autres enfants et au reste de la communauté.
Avec les information de Tori Fitzpatrick
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