Ottawa approuve la fusion entre First Air et Canadian North

Le gouvernement fédéral approuve la fusion des deux compagnies aériennes Canadian North et First Air. (David Gunn/Radio-Canada)
Dans un communiqué de presse mercredi, le gouvernement canadien a annoncé que la fusion entre les deux compagnies aériennes First Air et Canadian North pourra aller de l’avant, mais qu’elle sera sujette à plusieurs conditions.

Ces conditions comprennent aucune augmentation de prix à la fois pour les passagers et pour la livraison de fret, hormis une augmentation liée aux coûts d’exploitation, et aucune réduction des options de vols sur une base hebdomadaire.

Le gouvernement avance que la nouvelle compagnie aérienne fusionnée sera soumise à plusieurs mesures de transparence. Elle devra notamment fournir des mises à jour financières trimestrielles et ses états financiers annuels à Transports Canada.

« Nous avons soigneusement examiné les aspects d’intérêt public, financiers et de concurrence de la fusion proposée. Un transporteur aérien nordique fort et financièrement stable servira mieux le Nord et sera mieux pour l’environnement », avance le ministre des Transports, Marc Garneau, dans un communiqué.

Comme annoncé précédemment, la nouvelle compagnie aérienne opérera sous le nom de Canadian North tout en conservant les couleurs de First Air. Le siège social de l’entreprise sera à Ottawa.

Dans une déclaration, le président de la société Makivik, qui représente les Inuit du Nord québécois et qui est propriétaire de First Air, Charlie Watt, avance que cette annonce est une « bonne nouvelle. »

Pour sa part, le directeur général de la société de développement Inuvialuit, Duane Smith, qui représente les Inuit de l’ouest de l’Arctique canadien et qui est propriétaire de Canadian North, annonce que la fusion donnait suite à un engagement « de servir le meilleur intérêt de tous les habitants du Nord. »

La fusion sera différente cette fois

Les deux compagnies aériennes ont tenté, sans succès, de fusionner en 2014, puis à nouveau en 2018. Elles affirmaient que c’était nécessaire à la durabilité des deux compagnies.

Lors de l’annonce de la dernière fusion l’année dernière, le directeur financier de la société de développement Inuvialuit, Mark Fleming, a expliqué que la principale différence était cette fois les deux personnes à la barre des deux compagnies aériennes.

« [Duane Smith et Charlie Watt] comprennent la valeur d’une approche partagée, d’une prise de décision par consensus et de la possibilité d’utiliser les deux organisations inuites pour offrir de meilleurs services au Nord », a-t-il dit en juillet 2018.

En février dernier, le Bureau de la concurrence avait mis en garde que la fusion des deux plus grandes compagnies aériennes offrant des services passagers au Nunavut entraînerait probablement une hausse des prix et une réduction du nombre de vols.

Makivik et la société de développement Inuvialuit ont riposté, affirmant que le Bureau de la concurrence avait une « compréhension superficielle » du fonctionnement des entreprises dans le Nord.

Radio-Canada

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