Un groupe de travail du Nunavut se penchera sur la sécurité dans l’Arctique

Le gouvernement du Nunavut et l’organisme territorial inuit Nunavut Tunngavik inc. (NTI) ont annoncé la création à venir d’un groupe de travail afin de préparer une stratégie de sécurité et de souveraineté de l’Arctique.
Dans un communiqué de presse commun, mardi, les deux parties ont indiqué que les travaux permettront de préparer un plan sur mesure
pour le Nunavut.
Le Nunavut se joint aux autres territoires et provinces pour s’opposer à toute menace contre la sécurité et la souveraineté du Canada, a déclaré par voie de communiqué le premier ministre P.J. Akeeagok.Nous connaissons les enjeux liés à l’Arctique canadien et à l’Inuit Nunangat, et nous savons que le Nunavut doit être uni et stratégique pour relever les défis qui se présentent à nous.
Dans un échange de courriels, la chef des opérations stratégiques du Bureau du premier ministre du Nunavut, Sima Sahar Zerehi, a indiqué que le gouvernement du Nunavut et NTI se rencontreront ce printemps pour discuter des étapes à venir.
Pour l’instant, aucun détail n’est finalisé, a-t-elle affirmé.
Ailleurs dans le Nord canadien, un groupe de travail similaire existe déjà au Yukon. En janvier 2024, le gouvernement territorial a mis sur pied le conseil consultatif formé d’experts de partout au pays et spécialisés dans les domaines de la défense, de la géopolitique internationale et de l’Arctique. Son mandat est de déterminer les infrastructures à améliorer, dont celles des communautés et du réseau électrique.
Des projets aux retombées multiples
Les collectivités arctiques du Nunavut continuent de garantir la souveraineté du Canada dans la région, ont indiqué NTI et le gouvernement du Nunavut.Cependant, le manque historique d’infrastructures essentielles rend les Inuit, le Nunavut et le Canada vulnérables aux menaces internationales.
Les deux parties ont demandé au gouvernement fédéral d’investir dans des projets qui renforcent la défense dans l’Arctique, tout en répondant aux besoins des collectivités et en créant des occasions de développement économique.
Parmi ces projets, elles citent le vaste projet de fibre optique Kivalliq to Baffin Connector Project et celui de la route et du port de Grays Bay, dans la région de Kitikmeot. Ce dernier vise à débloquer l’accès aux minéraux critiques et au passage du Nord-Ouest, un couloir maritime de plus en plus important.
La construction d’infrastructures hydroélectriques à Iqaluit et la construction d’un port en eau profonde à Qikiqtarjuaq sont d’autres projets qu’elles jugent prioritaires.
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