L’énergie renouvelable pour les communautés du Nord canadien

Un texte de Nassima Way
Lors de la quatrième conférence de l’Institut Pembina sur les énergies renouvelables dans les communautés isolées, les discussions ont notamment porté sur la façon de produire de l’électricité autrement qu’avec du diesel.
Les communautés isolées, y compris les trois territoires, n’étant pas connectées au réseau électrique nord-américain, l’électricité provient surtout de générateur alimenté au diesel.
Simon Geoffroy-Gagnon, analyste de recherche en innovation énergétique nordique au Centre de recherche de l’Université du Yukon, explique que les défis sont grands dans ces lieux où les infrastructures manquent et où le climat est sévère. Cependant, ils ne sont pas insurmontables.
Il donne l’exemple de la communauté d’Old Crow, dans le nord du Yukon, qui n’est accessible que par avion, et qui utilise des panneaux solaires depuis 2021. Cela lui permet d’éteindre sa génératrice au diesel pendant l’été.
Le solaire est plus compliqué dans le Nord, car il y a moins de soleil durant l’hiver. Mais, à Old Crow, ils ont quand même installé des panneaux solaires. Durant l’été, ça marche extrêmement bien et ça marche aussi extrêmement bien durant l’automne et le printemps, car il fait plus froid et que les panneaux solaires sont plus efficaces quand il fait plus froid, mais il y a assez de soleil, explique-t-il.
Le défi a été surmonté pour cette communauté isolée, même si le soleil ne brille pas toute l’année. Cependant, elle n’a pas voulu en rester là et a décidé de se lancer un nouveau défi.
Maintenant, ils veulent intégrer une éolienne. Ça, c’est plus compliqué, car une éolienne, ça pèse beaucoup. Ils ne peuvent seulement utiliser des avions.
Le projet lancé en 2022 est toujours en cours, selon le site Internet Beyond Consulting, spécialisé dans l’énergie propre. Aucun détail n’est cependant donné sur ses avancées.
Lynne Courves, directrice du programme de l’énergie renouvelable pour les communautés isolées à l’Institut Pembina, dit que la conférence permet ainsi de discuter et de trouver des solutions aux obstacles de ce genre de projets.

C’est aussi une façon de faire venir les gens du Sud pour qu’ils comprennent la réalité du Nord.
La partie sud du pays a contrôlé les discussions sur l’énergie et beaucoup d’autres discussions pour le Nord pendant trop longtemps. Le fait d’avoir des discussions sur l’énergie dans le Nord [canadien] avec les gens du Nord ajoute de la pertinence [aux échanges].
Plus de 350 leaders autochtones et des employés fédéraux, provinciaux et territoriaux ainsi que des experts de l’industrie énergétique ont participé à cette conférence, qui a eu lieu entre les 25 et 28 mars.
Avec des informations de Sarah Xenos et de l’émission Panorama
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