Une organisation de femmes inuit veut s’attaquer au manque de logement

Une adaptation d’un texte d’Eye on the Arctic
Alors que le Canada est en pleine campagne électorale, Pauktuutit, une organisation qui représente les femmes inuit du pays, demande aux dirigeants des partis fédéraux d’accorder une plus grande attention aux problèmes qui touchent l’Arctique, notamment le manque de logement, l’augmentation du coût de la vie et la violence à l’encontre des femmes et des filles autochtones.
Nous voulons rappeler à tous les partis et à tous les candidats que des engagements n’ont pas encore été tenus en ce qui concerne le rejet du colonialisme, la fin de la violence, la lutte contre le racisme systémique, la discrimination et le sexisme à l’égard des femmes et des filles autochtones, explique Nikki Komaksiutiksak, présidente-directrice générale de Pauktuutit, lors d’une entrevue téléphonique.
Elle a notamment déclaré qu’il était important que le prochain gouvernement, quel qu’il soit, mette en œuvre les recommandations de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et de la Commission de vérité et réconciliation du Canada et qu’il garantisse la pleine application de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.
Adoptée par les Nations unies en 2007, la Déclaration universelle des droits de l’homme comprend 46 articles sur les droits des peuples autochtones.
Sa mise en œuvre a été demandée à la fois par la Commission de vérité et réconciliation du Canada, créée pour examiner l’héritage du système des pensionnats au Canada, et par l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

Éléments essentiels pour les femmes inuit : le logement et l’augmentation du coût de la vie
Les droits de douane imposés par le gouvernement canadien en représailles ont augmenté le coût des biens et des services, ce qui touche de façon disproportionnée les communautés du Nord, ajoute Nikki Komaksiutiksak. La hausse des prix nuit considérablement à la capacité des Inuit à faire face à leurs dépenses quotidiennes.
Outre l’augmentation des coûts, Nikki Komaksiutiksak affirme que les recherches de l’organisation continuaient à mettre en évidence le besoin urgent de logements abordables et stables.
Pauktuutit continue de plaider en faveur de logements sûrs et de relever les défis économiques que vivent les communautés inuit.
À lire aussi :