Planter des arbres dans la zone coupe-feu de Whitehorse

Au milieu d’un paysage aride et brûlé, Crystal To enfonce une petite pelle dans le sol, la remue pour créer un trou et y place un jeune plant de tremble.
Crystal To plante des semis de trembles. Elle dit qu’elle ne se considérera pas comme une vraie planteuse d’arbres tant qu’elle n’aura pas mis en terre 2000 plants en une journée. (Photo : Radio-Canada/Gord Loverin)

Payée au nombre d’arbres plantés, une petite équipe de saisonniers comble de peupliers trembles la zone coupe-feu du secteur sud de Whitehorse.

La mission est de repeupler cette barrière naturelle de 800 hectares de peupliers trembles, qui vient remplacer les conifères étant très inflammables, pour ainsi protéger la capitale du Yukon des feux de forêt.

C’est un moyen de ralentir tout incendie de forêt qui s’approche, car les espèces à feuilles caduques brûlent plus lentement. Cela donne aussi un espace plus sûr aux pompiers pour travailler et défendre Whitehorse.

Le gouvernement territorial a commencé à travailler sur le coupe-feu en 2020, près du lotissement de Mary Lake.

Il s’agit de l’un des premiers projets de ce type au Canada, dont l’objectif est de terminer d’ici 2032, en s’étendant sur 20 kilomètres. Les trembles sont plantés par milliers chaque été. et 232 000 semis seront plantés cette année.

Repeupler une terre de cendres

Au milieu d’un paysage aride et brûlé, Crystal To enfonce une petite pelle dans le sol, la remue pour créer un trou et y place un jeune plant de tremble.

Ce qui est intéressant avec le [plantage d’arbres], c’est que vous êtes payé à l’arbre, dit Crystal To, planteuse d’arbres. Donc si vous êtes plus rapide, vous êtes payé davantage.

Chaque jeune plant mis en terre se traduit par 16 cents de salaire. Ce taux de rémunération peut toutefois changer, selon la qualité de la plantation des arbres.

Les deux personnes vérifient les plants au milieu d'un paysage terni.
Kate McDonald et Dakota Crawford, techniciens de la Section de la gestion des feux de forêt du Yukon, dans une zone coupe-feu. (Photo : Radio-Canada/Andrew Hynes)

Le plus grand nombre d’arbres que Crystal To a plantés en 8 heures est de 1620.

Elle dit qu’elle ne se considérera pas comme une véritable planteuse d’arbres tant qu’elle n’aura pas dépassé les 2000 jeunes plants en une journée.

Un contrôle de qualité

En plus d’essayer de planter autant d’arbres que possible, les planteurs doivent passer un contrôle de qualité, également connu sous le nom de parcelles de paie.

Kate McDonald et Dakota Crawford, techniciens en gestion du combustible au sein de la Gestion des incendies de forêt du Yukon, sont en partie responsables des parcelles de paie. Ils parcourent les parties de la terre brûlée qui ont déjà été plantées.

Nous vérifions que la densité est correcte et que les arbres ont été bien plantés, affirme Kate McDonald, technicienne en gestion du combustible, Gestion des incendies de forêt du Yukon. Nous leur donnons une note et ces parcelles déterminent combien ils sont payés.

Une racine de plant en forme de J.
Un problème courant de la plantation de jeunes plants de tremble est la « racine en J ». (Photo : Radio-Canada/Andrew Hynes)

Les parcelles sont mesurées à l’aide d’une corde de 2 mètres pour tracer un cercle sur le terrain. Tous les arbres dans ce cercle sont ensuite comptés, et leur qualité est vérifiée.

Dakota Crawford jette la corde de la parcelle en l’air, atterrissant à plusieurs mètres de lui, puis compte le nombre d’arbres dans cette parcelle.

Kate McDonald et Dakota Crawford comptent 19 arbres.

Nous visons 20 ici, ils en ont 19, et 19 à 21 est dans la fourchette acceptable. Donc, ça a l’air super, explique Kate McDonald.

Ils vérifient chaque arbre individuellement, pour s’assurer qu’il n’est pas planté trop profondément, trop peu profondément ou avec un angle trop important. Ils recherchent également les poches d’air dans le sol autour du plant, car sans contact avec le sol, les racines ne pourront pas pousser.

Kate McDonald tient et regarde un plant de tremble entre ses mains.
« Je veux qu’ils poussent bien », dit Kate McDonald. (Photo : Radio-Canada/Andrew Hynes)

Un autre problème courant est la racine en J, qui se produit lorsque la motte de terre d’un plant est enfoncée dans le sol et qu’elle se plie pour que les racines ressemblent à la lettre J. Ces plants ne survivront pas.

Sur les 19 plants vérifiés, 1 est en forme de J, le premier dans ce secteur, selon Kate McDonald.

D’après les informations d’Andrew Hynes

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