Les T.N.-O. veulent utiliser les fonds fédéraux pour démolir des maisons abandonnées

Une maison en bois avec des plaque de bois entreposées autour.
Une maison barricadée dans le territoire de la Première Nation des Dénés de Lutsel K’e aux T.N.-O. en 2022. (Photo : Radio-Canada / Natalie Pressman)

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest souhaite démolir et décontaminer les maisons abandonnées des communautés à travers un financement fédéral.

Le territoire a reçu 74 millions de dollars du Fonds canadien pour les infrastructures liées au logement, mais ces fonds ne peuvent pas être utilisés pour la démolition de maisons abandonnées, selon le sous-ministre des Affaires municipales et communautaires, Gary Brennan.

Or, ces maisons qui tombent en ruine pourraient aider à réduire la crise du logement en libérant de l’espace pour de nouvelles habitations, selon les chefs communautaires.

Le déblaiement n’est cependant pas simple, car certaines structures contiennent des matériaux dangereux comme l’amiante.

Travailler avec les propriétaires

Bertha Rabesca Zoe, la nouvelle cheffe de Behchokǫ’, dit que les terrains et les structures sont des propriétés privées et que c’est à la communauté de travailler avec ces propriétaires.

Si certaines de ces maisons pouvaient être démolies, il y aurait certainement des terrains disponibles pour des maisons supplémentaires, affirme Bertha Rabesca Zoe, cheffe de Behchokǫ’.

C’est la même chose à Inuvik, où le conseil municipal a fini par acheter des terrains et les déblayer afin que des promoteurs privés puissent ensuite acheter les terrains et construire de nouvelles maisons.

De son côté, le chef de Fort Good Hope, Collin Pierrot, dit avoir évoqué auprès de certains propriétaires les avantages de faire enlever leurs structures mal entretenues, mais il n’a pas eu de réponse à ce jour.

Une maison abandonnée avec une vitre cassée.
Gary Brennan dit que le territoire avait reçu un « engagement souple » d’un ancien ministre et que le gouvernement fédéral était d’accord pour renvoyer le sujet au Conseil du Trésor, un comité fédéral qui examine les propositions de financement du gouvernement. (Photo : Radio-Canada/Natalie Pressman)

L’espace limité de la décharge pour déchets à Fort Good Hope est aussi un obstacle, selon Collin Pierrot. Il a d’ailleurs été question de construire une nouvelle décharge publique, car l’actuelle est surchargée.

Le sous-ministre Gary Brennan dit que le ministère travaillait avec le ministre fédéral du Logement pour permettre que les fonds d’Ottawa couvrent à la fois la démolition et l’enlèvement des déchets. Ainsi, les petites décharges communautaires n’auraient pas à gérer ces problèmes.

Nous avons des problèmes dans toutes nos décharges et dans les petites communautés, dit Gary Brennan, sous-ministre des Affaires municipales et communautaires. Donc, les maisons abandonnées doivent être démolies, mais aussi expédiées vers le sud.

Financement destiné aux infrastructures hydrauliques

Logement, Infrastructures et Collectivités Canada explique que l’accord de financement était destiné aux communautés des T.N-O. pour construire ou améliorer les infrastructures essentielles liées à l’eau potable, aux eaux usées, aux eaux pluviales et aux déchets solides.

Ainsi, le coût de la démolition de maisons n’est pas admissible au financement.

Néanmoins, le ministère précise que l’enlèvement des déchets de logement pourrait être admissible s’il était nécessaire pour construire une structure qui répondrait aux critères de financement, par exemple, enlever des bâtiments abandonnés qui empêchent la construction de structures comme un système d’eau potable.

D’après les informations de Luke Carroll

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