Les habitants de Watson Lake au Yukon sondés sur la crise du logement

Safe At Home a organisé une journée portes ouvertes pour discuter avec les résidents de l’itinérance, de la crise du logement et des solutions envisageables. (Radio-Canada/Cheryl Kawaja)

Safe At Home, un groupe de défense du logement, a envoyé 300 questionnaires dans les boîtes aux lettres de Watson Lake pour connaître les besoins de la communauté au sujet de l’itinérance.

Située à plus de 430 kilomètres à l’ouest de Whitehorse, la communauté d’un peu plus de 1130 personnes, selon le dernier recensement national, manquerait de logements, dit Angela Miller, coordinatrice du logement à Safe At Home.

«Il y a beaucoup de sans-abri dans la communauté. Pour beaucoup d’entre eux, [leur situation d’itinérance] n’est pas facile», dit-elle, ajoutant que certains dorment chez des gens.

Nouvellement employée par l’organisation, elle vit à Watson Lake depuis 28 ans. «Je connais des personnes qui vivent dans des endroits où je ne voudrais pas que mon pire ennemi séjourne», raconte-t-elle pour décrire le besoin criant de logements dans la communauté.

Nous n’avons pas assez de logements à Watson Lake. Nous n’avons pas assez de logements appropriés à Watson Lake.

– Angela Miller, coordinatrice du logement à Safe At Home

Jennifer Porter, une des habitantes qui a participé jeudi soir à la journée porte ouverte de Safe At Home, témoigne qu’elle voit trop de gens en difficulté.

«Pour une petite ville comme Watson Lake, nous ne devrions pas avoir autant de sans-abri», croit-elle.

Une autre habitante présente à l’événement, Ruby Johnny, croit de son côté qu’il faut un endroit pour les personnes sans logement, mais ne veut pas l’appeler «un refuge pour sans-abri».

«Je veux l’appeler une maison pour les gens qui n’ont nulle part où aller. Il pourrait s’agir d’un lieu de rassemblement, où l’on pourrait jouer aux cartes, où l’on pourrait installer un berceau, où l’on pourrait regarder la télévision. Le lien est si important», confie-t-elle.

Angela Miller, de son côté, observe qu’il manque un lieu pour accueillir les hommes en situation d’itinérance. Elle espère que les réponses au questionnaire l’aideront à comprendre notamment comment mieux travailler avec les autres organisations.

«J’ai l’impression que beaucoup de professionnels travaillent en silo et ne travaillent pas vraiment ensemble […] J’espère être le catalyseur qui fera en sorte que tous ces silos se parlent et travaillent ensemble pour que nous puissions mettre fin au sans-abrisme dans notre communauté.»

Les personnes sondées ont jusqu’à la fin décembre pour répondre au questionnaire.

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