La Première Nation Deninu Kųę́ aurait trouvé les sites de sépulture de 5 enfants

La Première Nation Deninu Kųę́ de Fort Resolution, aux Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.), a affirmé jeudi avoir trouvé un site où cinq enfants et deux adultes ont été enterrés, après plusieurs années de recherches visant à trouver des sépultures anonymes liées à l’ancienne École Saint-Joseph.
Ce site aurait été retrouvé dans le secteur de Mission Island, selon ce qu’indique la Première Nation dans un communiqué de presse. Leur identité et les circonstances ayant mené à leur mort n’ont pas encore été déterminées
, peut-on lire.
Les aînés et membres de la Première Nation Deninu Kųę́ savent depuis longtemps que des sépultures anonymes se trouvent dans le secteur. L’École Saint-Joseph, un pensionnat pour Autochtones, a fonctionné de 1857 à 1890, avant d’être transférée à Fort Resolution.
Les recherches ont débuté en 2022 et ont été guidées par des aînés qui avaient désigné Mission Island comme un site où plusieurs personnes avaient été enterrées.
Les recherches par géoradar n’ont toutefois rien révélé, selon le communiqué, mais les aînés auraient insisté : Mission Island était l’endroit où chercher.
L’équipe de recherche de Deninu Kųę́ a finalement analysé des photos aériennes et repéré une zone qui semblait avoir été protégée de la coupe de bois et des feux. Des chiens spécialisés en recherche de cadavres ont ensuite trouvé le site, avant que les fouilles soient entreprises.

Jusqu’à 60 sites de sépultures anonymes liés à l’ancienne École Saint-Joseph pourraient se trouver dans le secteur, selon les estimations de la Première Nation et d’experts engagés dans les recherches.
Depuis plusieurs années, les résidents réclament une enquête pour déterminer le nombre de sépultures anonymes dans la région.
En février, le chef de la Première Nation Deninu Kųę́, Louis Balsillie, a attiré l’attention sur les efforts de recherche visant à exhumer les restes non identifiés d’élèves dans le cimetière de l’ancien pensionnat. Il accusait alors le gouvernement des T.N.-O. d’entraver ces efforts en exigeant qu’une demande de permis soit faite pour procéder à l’exhumation.
Dans le communiqué, le chef Balsillie réclame que le gouvernement territorial reconnaisse que les enfants enterrés sur ce site sont
morts dans des circonstances troublanteset qu’ils sontmorts de causes qui auraient fait l’objet d’une enquête si cela s’était produit dans un pensionnat pour non-Autochtones.
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