13,5 millions $ d’Ottawa pour soutenir l’enseignement en français au Yukon

Le gouvernement fédéral a signé une entente avec le Yukon pour financer l’enseignement du français langue première et langue seconde à hauteur de 13,5 millions sur 4 ans. Cette entente marque un pas en avant pour le développement de l’enseignement postsecondaire en français dans le territoire, ont indiqué les intervenants lors du point de presse qu’ils ont tenu lundi.
Avec cet accord-là, on poursuit le travail qui va peut-être mener un jour à avoir une véritable option d’un postsecondaire en français au Yukon, a dit le président de la Commission scolaire francophone du Yukon, Jean-Sébastien Blais.
Ce dernier a rappelé que les cohortes de finissants sont en croissance et qu’il importe de leur offrir le choix de poursuivre leurs études postsecondaires en français au Yukon.
Le tout, a-t-il dit, pour éviter qu’ils aient à s’exiler.
Une partie du financement ira à l’Association franco-yukonnaise, pour le développement une accréditation afin d’offrir de la formation postsecondaire en français selon un modèle qui pourrait s’étendre aux trois territoires.
L’idée est de répondre aux besoins des francophones en situation minoritaire dans le Nord, a dit la présidente du conseil d’administration de l’association, Edwine Veniat.
Les intervenants n’ont pas parlé d’échéancier.
Combler les besoins de formation
Le financement servira aussi à combler des besoins de formation et à soutenir les enseignants en immersion, a indiqué le directeur des programmes en français au ministère de l’Éducation du gouvernement du Yukon, Pascal St-Laurent.
Cette entente s’inscrit dans un protocole signé en février dernier.
Le protocole en question prévoit l’investissement de plus de 1,4 milliard de dollars sur 4 ans pour l’enseignement dans la langue de la minorité et dans la langue seconde aux quatre coins du pays.
Nous avons des ententes bilatérales comme celle-ci avec le gouvernement du Yukon depuis plus de 50 ans, a rappelé le secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires du Nord et de l’Arctique et député du Yukon, Brendan Hanley.
« Ce sont des outils essentiels qui nous aident à bâtir ensemble de belles communautés, des communautés qui contribuent à la vitalité et à la croissance du territoire, et même du pays tout entier », estime-t-il.
Ce financement fédéral s’ajoute à celui du Yukon.
Il permettra, selon le ministre responsable de la Direction des services en français, John Streicker, de fournir les ressources nécessaires aux écoles, aux éducateurs et aux familles pour planifier l’avenir en toute confiance.
Cette entente nous assure la continuité et la stabilité nécessaires pour faire progresser l’éducation en français au Yukon, de la maternelle au secondaire, et de plus en plus aux études postsecondaires, a-t-il dit.
Tous se sont entendus pour dire que l’entente était plus qu’une signature ou qu’un financement.
Elle est une reconnaissance concrète du droit fondamental de vivre, d’apprendre et de s’épanouir en français, ici même, dans notre beau territoire du Yukon, a dit Edwine Veniat.
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