Une 41e assemblée générale annuelle pour l’Association franco-yukonnaise

Le nouveau conseil d’administration de l’Association franco-yukonnaise ainsi que la directrice générale de l’organisme (au milieu) lors de la 41e assemblée générale annuelle. (Radio-Canada/Sarah Xenos)

L’Association franco-yukonnaise (AFY) a tenu sa 41e assemblée générale annuelle lundi soir au cours de laquelle la présidente sortante, Lorraine Taillefer, a obtenu un second mandat à la tête du conseil d’administration de l’organisme.

« Maintenant que je connais les dossiers beaucoup plus, ça va me faire plaisir. C’est un honneur de travailler avec le personnel de l’AFY et de représenter l’AFY aux différents paliers territoriaux et nationaux », a déclaré la présidente à la clôture de l’assemblée.

En plus du siège de la présidence, élu par acclamation, deux autres postes ont fait l’objet d’une élection. Après un vote des membres présents, Vincent Bonnay et Justin Ziegler ont été nommés administrateurs pour un mandat de deux ans.

L’assemblée, qui a réuni près d’une trentaine de personnes dans la salle communautaire du Centre de la francophonie à Whitehorse, a aussi été l’occasion de revenir sur les réussites de l’organisme durant la dernière année.

Le succès de la reprise des activités post-pandémie a d’ailleurs été souligné, de même que les festivités entourant le 40e anniversaire de l’AFY et le 40e anniversaire du journal l’Aurore Boréale survenu respectivement en octobre et en mars.

Outre l’adoption de sa politique d’équité, de diversité et d’inclusion, la direction est aussi revenue sur ses multiples rencontres et consultations avec Ottawa concernant la nouvelle loi modifiant la Loi sur les langues officielles.

« C’est six ans de travail de l’Association », a évoqué la directrice générale de l’AFY, Isabelle Salesse.

« Ça va avoir un impact sur la communauté franco-yukonnaise parce que ça va avoir un impact sur toutes les communautés francophones en milieu minoritaire. Premièrement, cette loi vise à remonter le poids démographique des francophones hors Québec. C’est sûr que pour le Yukon, on l’a déjà dépassé il y a plusieurs années, mais ça demeure qu’on a encore besoin de soutien pour notre communauté », a-t-elle expliqué.

Isabelle Salesse est la directrice de l’Association franco-yukonnaise. (Radio-Canada/Vincent Bonnay)

Défi de rétention et semaine de quatre jours

Comme beaucoup d’autres organismes, l’AFY fait face à des problèmes de rétention depuis plusieurs années. Pour l’année 2022-2023, l’association a d’ailleurs perdu 13 de ses employés sur une équipe d’environ 50 personnes.

Afin d’attirer des employés et de les retenir, elle lancera en septembre un projet pilote de trois mois pour instaurer la semaine de quatre jours. En gardant le même salaire, cela représentera une augmentation du taux horaire pour son personnel.

La directrice générale assure que cela n’entraînera pas une diminution des services ni la fermeture du centre de la francophonie une journée par semaine.

« C’est pour cela que l’on fait un test pilote pour s’assurer que ça n’a pas un impact sur les services, c’est-à-dire qu’il n’y aura pas une journée où tout le monde va être en congé. Ça ne fonctionnera pas de cette façon-là parce qu’on veut s’assurer que le centre reste ouvert au public », a indiqué Isabelle Salesse.

Lors de l’assemblée, des discussions ont d’ailleurs été soulevées quant à la possibilité d’augmenter les salaires. Mais selon la présidente, Lorraine Taillefer, les organismes francophones au pays ont obtenu un financement moindre que ce qu’ils avaient espéré d’Ottawa. L’AFY préconisera donc la semaine de quatre jours.

Rapprochement avec les Premières Nations

L’une des priorités pour les années à venir sera le rapprochement de la communauté francophone avec les Premières Nations du Yukon. L’AFY a présenté une feuille de route en trois axes afin de s’assurer que la communauté s’informe davantage sur les réalités autochtones du territoire et reconnaisse également sa part dans la colonisation.

« On a parlé d’immigration, mais on a beaucoup de gens qui nous arrivent d’ailleurs et qui ne connaissent pas les réalités canadiennes et la réalité du Yukon en ce qui a trait aux Premières Nations », a souligné la présidente.

La direction évoque par exemple l’idée d’avoir des employés qui iront faire du bénévolat lors des événements et festivals autochtones ou encore d’appuyer formellement les efforts de revitalisation des langues autochtones.

« On se donne deux ans pour mettre en oeuvre ce plan d’action », a conclu Isabelle Salesse.

Sarah Xenos

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