Des masques Yup’ik centenaires réunis dans une exposition en Alaska

Un ensemble de masques Yup’ik centenaires, qui n’avaient pas été réunis depuis plus d’un siècle, ont été ramenés en Alaska et exposés au musée d’Anchorage.
« Ces masques ont beaucoup voyagé et ont été séparés pendant tant d’années », explique Monica Shah, directrice des collections et restauratrice en chef du musée.
« Il est très important qu’ils soient partagés avec la communauté Yup’ik et qu’ils puissent être ramenés, car c’est l’héritage de la communauté Yup’ik », poursuit la directrice.
Monica Shah explique que ces masques ont été fabriqués vers 1908 par Ikamrailnguq, un sculpteur et chaman renommé du village de Napaskiak en Alaska.
Comme c’est le cas de nombreux artéfacts autochtones de l’Alaska, les masques ont été vendus ou échangés au fil des ans, pour finir dans des musées et des collections éloignés de la région.
Compléter l’ensemble
Selon la directrice des collections du musée d’Anchorage, trois des masques étaient connus depuis de nombreuses années comme faisant partie de la même collection, mais un quatrième demeurait inconnu.
« On pensait qu’il en manquait peut-être un, parce que ces masques représentent le temps et le vent, et il est logique qu’il y en ait quatre à cause des quatre points cardinaux » commente Monica Shah.
Finalement, un aîné Yup’ik a repéré le quatrième masque du décor au Musée Fowler de Los Angeles.

« Il a immédiatement reconnu qu’il s’agissait d’une correspondance avec l’un des masques de Washington. Il y a donc deux paires. Il s’agit d’un quatuor de masques, dont deux sont de la même taille et les deux autres d’une autre dimension », explique-t-elle.
L’exposition du musée d’Anchorage a ouvert ses portes au début du mois. Cette importante exposition pour la communauté Yup’ik a également été visitée par un groupe d’universitaires.
« Il s’est avéré que [ces étudiants] venaient du village d’où proviennent les masques, c’est-à-dire de Napaskiak. C’était vraiment réconfortant de voir le lien que les gens entretiennent avec leur patrimoine », a conclu Monica Shah.
Avec les informations de CBC