Langue et immigration, les priorités de l’Association des francophones du Nunavut

Les membres de l’Association des francophones du Nunavut étaient réunis samedi après-midi au Franco-Centre, à Iqaluit, pour leur 42e assemblée générale annuelle. (Radio-Canada/Matisse Harvey)

Au cours de la prochaine année, l’Association des francophones du Nunavut (AFN) a bien l’intention de poursuivre son lobbyisme sur les scènes territoriale et fédérale, particulièrement en ce qui concerne les dossiers linguistiques et l’immigration francophone.

Réuni en assemblée générale annuelle, samedi après-midi, l’organisme a fait part à ses membres de son intention de poursuivre sur sa lancée politique.

La 42e assemblée a réuni une vingtaine de membres au Franco-Centre, qui a récemment fait peau neuve après environ six mois de travaux. L’organisme a présenté ses états financiers de la dernière année et a procédé à l’élection de quatre personnes à son conseil d’administration : David Abernethy, Marc-Antoine Guay, Cheick Cissé (réélu) et François Ouellette (réélu).

Les membres du conseil d’administration de l’Association des francophones du Nunavut, de gauche à droite : François Ouellette, Cheick Cissé, Marc-Antoine Guay, Safiatou Troaré, David Abernethy et Goump Djalogue. (Radio-Canada/Matisse Harvey)

Services en français

Le président de l’AFN, Goump Djalogue, s’estime très satisfait du chemin parcouru au cours des 12 derniers mois. Il évoque «une année assez riche au niveau politique», en citant notamment les travaux menés par l’AFN dans le cadre de la réforme fédérale sur la Loi sur les langues officielles.

La question linguistique est d’ailleurs l’un des principaux dossiers sur lesquels l’organisme compte se concentrer cette année, puisque la Loi sur les langues officielles fait aussi l’objet d’une révision à l’échelle territoriale.

Le 27 septembre, l’organisme comparaîtra devant le Comité permanent de la législation, à l’Assemblée législative du Nunavut, pour présenter une série de recommandations. Ses priorités en la matière concernent notamment les services en français dans les systèmes de la santé et de la justice.

Signe qu’il juge que le lobbyisme politique est prioritaire, l’organisme a même créé un poste de gestionnaire des politiques publiques, dont le mandat est surtout de faire le pont avec le gouvernement du Nunavut et d’améliorer les relations gouvernementales de l’AFN, explique le directeur général de l’association, Christian Ouaka.

Avec les avancées qu’on a connues, ce n’est pas le moment de relâcher. Il faut continuer.

– Christian Ouaka, directeur de l’AFN

Le directeur général de l’Association des francophones du Nunavut, Christian Ouaka. (Radio-Canada/Matisse Harvey)

Cap sur l’immigration francophone

L’AFN entend aussi s’impliquer dans l’élaboration de la politique en matière d’immigration sur laquelle se penche actuellement le gouvernement du Nunavut. Goump Djalogue souligne que l’immigration francophone contribue grandement à la revitalisation des communautés francophones minoritaires.

«Au territoire, il n’existe aucune politique sur l’immigration francophone ou sur l’immigration tout court», précise Christian Ouaka. «On souhaite que le gouvernement du Nunavut puisse se mettre à jour de ce côté-là et travailler avec la communauté francophone, entre autres, pour cibler un niveau d’immigration pour que le poids démographique des francophones au territoire soit maintenu.»

Centre de formation postsecondaire

Par ailleurs, l’AFN se prépare à amorcer les formations de son centre Qaujimaniq de formation en français pour adultes, un programme annoncé lors de la dernière assemblée générale annuelle.

Le centre offrira des formations générales ou professionnelles dans des domaines allant des langues à l’informatique, en passant par la santé.

Il n’existe actuellement pas d’établissement postsecondaire offrant des formations en langue française au Nunavut. L’AFN affirme que son centre Qaujimaniq nouvellement établi répondra ainsi à un besoin important au territoire. (Radio-Canada/Matisse Harvey)

À compter du 17 septembre, six ateliers parents-enfants seront offerts à des membres qui s’intéressent à l’action citoyenne et communautaire.

L’AFN a aussi récemment signé des ententes avec des organismes partenaires, dont le Collège de l’Arctique du Nunavut, pour offrir une formation en français dès cet automne.

À lire aussi :

Matisse Harvey, Radio-Canada

Pour d’autres nouvelles sur l'Arctique canadien, visitez le site d'ICI Grand Nord.

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