Les écoles francoténoises ont repris leur rythme

Yvonne Careen, directrice générale de la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSFTNO) (L’Aquilon/Cristiano Pereira)

Malgré son démarrage tardif, la nouvelle année scolaire se déroule déjà à son rythme normal. La Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSFTNO) cherche un commissaire pour la région de Yellowknife.

En raison des incendies et des évacuations, les cours ont commencé avec deux semaines et demie de retard à Yellowknife et trois semaines et demie à Hay River. Pourtant, tout semble désormais se dérouler à un rythme normal et les écoles se sont enfin adaptées à cette circonstance particulière qu’est le début tardif de l’année, assure la directrice générale de la CSFTNO, Yvonne Careen. « Tout le personnel est en place, tout le monde est arrivé et a commencé tout de suite à travailler », note la directrice.

Et il n’y a même pas cette sensation qu’il faut rattraper le temps perdu sur le programme, dû aux feux de forêt et aux évacuations. « Les enseignants sont au courant qu’ils vont devoir passer la matière, les apprentissages, les compétences et le contenu qu’il reste [à parcourir]. Ils sont professionnels et compétents, ils connaissaient assez bien leur programme », ajoute Mme Careen.

Il y a quelques jours, la Commission scolaire a envoyé une infolettre aux parents d’élèves indiquant que « le transport scolaire est plus assuré qu’il l’était l’année dernière, mais il reste précaire ». TransDev, le fournisseur du service, a fait savoir qu’ils peuvent pour l’instant offrir 12 lignes, mais la situation demeure incertaine. « La compagnie TransDev n’a pas encore fini de faire le dépistage de toutes les demandes et ça va prendre un couple de semaines avant qu’ils répondent à chaque parent qui a fait la demande », explique Mme Careen.

À ce sujet, la directrice générale de la CSFTNO veut laisser un message : « On encourage les parents à bien vouloir continuer à demander à leurs collègues ou amis si quelqu’un serait intéressé à conduire les bus parce qu’on ne veut pas retomber dans la même situation que l’année dernière. » La compagnie TransDev recrute toujours activement des chauffeurs d’autobus pour maintenir le service à la clientèle.

Nouveau commissaire recherché

À la suite de la démission de la commissaire Fiona Aiston, la CSFTNO est à la recherche d’un ou d’une commissaire pour la région de Yellowknife. Ce serait la personne responsable d’élaborer les politiques qui guident la prestation de services éducatifs tout en tenant compte des besoins de la communauté et des lois et exigences gouvernementales.

« On accepte les nominations ou ceux qui sont intéressés peuvent me contacter jusqu’au 20 octobre. Si une élection doit avoir lieu, ce sera après. S’il y a seulement un candidat intéressé, ça sera une nomination faite par le conseil d’administration », précise la responsable.

Pour terminer, la directrice générale de la CSFTNO est convaincue que l’année scolaire sera bonne. « Nos enseignants sont très à l’écoute de leurs élèves et des parents pour qu’ils vivent une excellente année scolaire et qu’ils puissent atteindre leur propre potentiel en tant qu’individus, [mais] aussi tout en faisant partie de la grande communauté scolaire », affirme-t-elle.

Comme chaque année, la Commission scolaire accueille dans son équipe des nouveaux visages : enseignants et membres du personnel venus de différentes régions du pays et de l’étranger. Cette année, il y en a 10.

L’École Boréale, à Hay River, ouvre ses portes à l’enseignante Sylvie Sabourin pour les 5e et 6e années. À Yellowknife, l’École Allain St-Cyr a recruté trois nouveaux membres du corps enseignant : Caroline Groleau pour la maternelle, Kristina Bernier pour la 3e année et Jonathan Chevrier pour la 6e année. À cet effectif s’ajoutent Stéphanie Bérubé comme personnel de soutien, et Christian Fure, qui occupe le poste de contrôleur financier. Le Service de garde après les classes peut désormais compter sur Emeline Tibiri comme coordonnatrice et sur les éducatrices Sarah Sagila Mbau, Sanaâ Arsala et Anne Melou.

Une enseignante à sa place dans le Nord

Caroline Groleau, l’une des nouvelles enseignantes, est arrivée à Yellowknife six jours avant l’évacuation. À peine s’est-elle installée que la fumée s’est intensifiée « et il y a eu un climat un peu anxiogène ». Aujourd’hui, elle revient sur ces jours. « C’était un drôle de départ! », lance-t-elle.

Originaire de Sainte-Thècle, en Mauricie, Caroline a vécu et travaillé dans diverses régions du Canada. Bien qu’il s’agisse de sa première expérience à Yellowknife, le Nord n’est pas un territoire inconnu pour elle. Caroline a vécu à Iqaluit, au Nunavut, ou à Blanc-Sablon, sur la Côte-Nord, au Québec. « J’ai toujours aimé l’hiver et le climat du Nord. Le froid est intense. Mais avec de bons vêtements, c’est confortable parce que c’est un froid sec. »

Mme Groleau est la nouvelle enseignante de maternelle, responsable de trois élèves âgés de 4 à 5 ans. Le sujet des incendies de forêt est déjà abordé avec les enfants, qui posent surtout des questions les jours où il y a de la fumée. En plus de cela, la classe a déjà pratiqué une simulation d’urgence d’incendie. « Nous nous sommes préparés, on a lu des histoires sur les pompiers », raconte la nouvelle enseignante.

Elle est déterminée à créer un environnement d’apprentissage francophone stimulant dans sa classe. « J’ai des enfants qui parlent le français et d’autres qui maîtrisent plus ou moins le français, alors on essaie de créer un sentiment d’appartenance », raconte Mme Groleau. Elle note toutefois qu’en milieu minoritaire, il est très important que le français ne soit pas vu « comme quelque chose d’imposé et de façon négative ». « J’essaie de faire des projets pour donner aux enfants cette envie d’appartenance à la langue française avec des chansons et des histoires. »

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