Gratuit et goûteux : une saison réussie pour les serres de Tulı́t’a

Le succès du programme de jardinage en serres de Tulı́t’a pourrait servir de modèle d’initiatives visant à renforcer la sécurité alimentaire de la région du Sahtu, dans les Territoires du Nord-Ouest.
En tant que responsable du programme, l’un des aspects les plus gratifiants pour Darren Moorman est de pouvoir distribuer gratuitement des fruits et légumes aux aînés de la communauté.
Leurs yeux brillent, dit-il en souriant.
Il y a environ cinq ans, le hameau a décidé d’installer deux serres en A et un jardin extérieur près du fleuve Mackenzie. Depuis, trois autres serres en dôme et des potagers supplémentaires ont été érigés.

Selon M. Moorman, la récolte de cette année a été très prospère. En plus des fleurs pour embellir les bâtiments du hameau, les résidents ont reçu une variété de fruits et de légumes frais : concombres, courgettes, betteraves, laitues, etc.
Les citrouilles ont été la seule déception.
Cet été, six étudiants ont aidé M. Moorman pendant un mois environ.
Presque chaque semaine, on a donné des fruits et légumes aux aînés, dit-il. L’équipe a aussi fourni des aliments lors d’événements et de programmes communautaires.

Une meilleure qualité
Celeste Goulet, une religieuse résidant à Tulı́t’a depuis 46 ans, dirige un établissement préscolaire qui profite du programme de jardinage.
Non seulement elle offre des collations aux enfants, mais elle utilise également des légumes pour préparer des repas pour des aînés trois fois par semaine.

Elle est convaincue que les produits locaux cultivés « directement de la terre » sont de meilleure qualité que ceux que l’on trouve à l’épicerie. La réponse des aînés et des enfants en témoigne, explique Celeste Goulet.
Quand ils en redemandent […], tu sais qu’ils aiment vraiment ça, fait valoir Celeste Goulet. Tout est meilleur quand c’est du jardin.
Combattre le coût de la vie
Depuis plusieurs années, Rena Chappel s’engage comme bénévole dans le programme des serres.
C’est important d’avoir ces jardins, car le coût de la vie est très élevé, surtout en ce qui concerne les fruits et légumes, affirme-t-elle.
Plus tôt cette année, le député Daniel McNeely a annoncé qu’il voulait établir une banque alimentaire dans chacune des communautés du Sahtu, constatant les difficultés économiques de la région.
Les serres ne servent pas uniquement à cultiver des légumes frais, mais elles offrent aussi aux aînés de la communauté l’occasion de faire un peu d’exercice. En tant que spécialiste de la santé communautaire, Mme Chappel planifie des sessions de désherbage et de récolte.

Pour sa part, M. Moorman souhaite continuer à développer le programme, que ce soit en nombre de serres ou de produits qu’il peut cultiver.
Je suis toujours à la recherche de nouveaux aliments qui répondent aux désirs des gens.
Avec les informations de Liny Lamberink
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