Iqaluit pourrait avoir un système de transport en commun en janvier

Le groupe à l’origine d’un possible service de transport en commun confirme avoir acheté un deuxième autobus pour desservir les rues d’Iqaluit et souhaite mettre en marche le programme dès le 19 janvier.
Jacinto Marques, propriétaire de Nunavut Marketing Delivery Services, compte aussi révéler aux résidents d’Iqaluit, dans les prochaines semaines, où seront les 18 arrêts d’autobus le long du trajet entre Apex et l’aéroport.
J’y pense depuis un moment, et mon équipe et moi voulions contribuer à notre communauté et nous assurer d’offrir un service abordable, fiable et que les gens puissent avoir une option [de déplacement] différente à Iqaluit, explique le propriétaire d’Iqaluit Transit.
Or, le service, qui devait être mis sur pied il y a quelques années déjà, doit encore obtenir l’aval de la Ville d’Iqaluit.

Les premières semaines gratuites
La capitale du Nunavut est la seule au pays, parmi toutes les provinces et tous les territoires, à ne pas être desservie par un système de transport en commun. Les résidents de la ville utilisent des taxis qui demandent le même tarif par déplacement, soit 9,50 $, un tarif qui augmentera dès l’année prochaine.
Jacinto Marques explique que le coût d’un déplacement avec ses autobus sera de 5 $, une somme raisonnable à ses yeux. Les usagers pourront payer avec de l’argent comptant, une carte de débit ou de crédit, ou une carte d’autobus.

Pour encourager les résidents à adopter ce nouveau mode de transport, Jacinto Marques affirme que de deux à quatre des premières semaines de lancement seront gratuites. Ce sera gratuit pour que les gens puissent tester le service et voir si cela leur convient.
Iqaluit Transit prévoit de faire payer 4 $ aux aînés, tandis que les enfants de 12 ans et moins voyageront gratuitement.
Cependant, le processus d’obtention des permis nécessaires n’est pas terminé, comme l’explique le directeur des communications de la ville d’Iqaluit, Geoffrey Byrne. Il affirme qu’une demande de permis pour les arrêts a été soumise le 14 novembre, mais qu’elle demeure incomplète.
Une fois que toutes les informations requises sont soumises et que la demande est acceptée pour être traitée, la période d’examen devrait être d’environ 4 à 5 semaines, explique M. Byrne dans un courriel.
« Il y a eu des retards dans les permis, car nous avons besoin d’une permission pour accéder à certains des espaces publics. Nous travaillons avec la Ville pour nous assurer que cela progresse », précise Jacinto Marques.
Malgré tout, Jacinto Marques dit avoir embauché un programmeur informatique pour mettre sur pied un site web et chercher à embaucher deux chauffeurs d’autobus à temps plein, et un à temps partiel. La compagnie dit avoir reçu entre 20 et 30 candidatures pour le poste de chauffeur.
Les deux autobus ont 32 places, et l’un d’entre eux est accessible aux personnes à mobilité réduite.
Une demande grandissante
Iqaluit a déjà eu un service de transport en commun, au début des années 2000. Le retour d’un nouveau service enthousiasme Derek Allerton, un résident d’Iqaluit.
C’est super d’avoir une troisième option de transport ici, dit-il.
Derek Allerton dit qu’il attendra de voir comment le système fonctionnera avant de l’adopter.
De son côté, Jacinto Marques dit déjà avoir parlé à plusieurs Iqalummiut qui attendent impatiemment ce service et que la « demande est grandissante », la population de la capitale étant en augmentation.
Selon des données gouvernementales, la population d’Iqaluit pourrait augmenter de 13 % d’ici 2031, sachant qu’il y avait 7429 habitants en 2021.
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