Un nouveau partenariat pour renforcer la recherche océanique canadienne

Le réseau MEOPAR (Réseau d’observation, de prévision et d’intervention en milieu marin) et l’organisme Pacific Marine Science Alliance (PMSA) annoncent un partenariat de trois ans visant à consolider les capacités de recherche en sciences de la mer au Canada, particulièrement dans les zones du Pacifique et de l’Arctique.
Doté d’un budget total de 300 000 $, ce projet mobilisera des experts nationaux et régionaux pour étudier les changements climatiques, les risques maritimes et l’exploitation durable des ressources marines.
L’initiative inclura aussi des volets consacrés à la gestion par les communautés autochtones, à la mobilité des étudiants et à la formation de nouveaux partenariats internationaux.

Objectifs et retombées attendues
L’objectif affiché est de bâtir une coopération nationale en sciences marines couvrant les trois façades océaniques du Canada et de préparer une proposition de financement pour soutenir de vastes projets de recherche dans l’Arctique et le Pacifique.
Plus précisément, ce partenariat se structure autour de différents axes :
- Renforcer les ponts entre les institutions du Pacifique et le réseau MEOPAR;
- Accroître les possibilités de mobilité pour les étudiants et les chercheurs à l’échelle du pays;
- Établir des collaborations de recherche avec le Chili, la France et d’autres pays;
- Améliorer l’accès aux infrastructures scientifiques marines et aux données pour éclairer la prise de décision;
- Favoriser la résilience des communautés côtières et l’adaptation aux changements climatiques à l’aide d’outils de surveillance, de prévision et d’échange de connaissances.
L’organisme PMSA contribue à hauteur de 150 000 $. Pour sa part, le réseau MEOPAR investit un montant équivalent pour financer la coordination des activités, les consultations auprès des communautés autochtones, les ateliers, les programmes de mobilité, l’engagement du public et la planification du campus du Centre des sciences marines de Bamfield (Bamfield Marine Sciences Centre, ou BMSC).

Un enjeu stratégique pour le Canada
Selon David H. Turpin, président de PMSA, le Canada possède le plus long littoral au monde, et nous devons tirer parti de cet avantage pour améliorer les perspectives économiques et environnementales du pays.
De son côté, Philippe Tortell, membre du conseil d’administration de PMSA, met l’accent sur l’urgence scientifique.
Les écosystèmes océaniques du globe, ainsi que les populations qui en dépendent, sont confrontés à de graves menaces, notamment la hausse des températures, l’acidification, la désoxygénation et la perte de biodiversité, explique M. Tortell. Ce nouveau partenariat permettra aux chercheurs et chercheuses des cinq universités membres de la PMSA de collaborer avec leurs collègues du Canada et du monde entier afin de développer de nouvelles approches pour comprendre l’évolution de nos océans et de trouver des solutions innovantes aux défis actuels et futurs en matière de durabilité marine.
Jamie Snook, directeur exécutif de MEOPAR, voit dans cette collaboration l’occasion d’accélérer les efforts de recherche « d’un océan à l’autre » au Canada.
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