Des travaux en cours pour élargir la portée de la CSFTNO

Logo de la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest.
La Commission scolaire des Territoires du Nord-Ouest prend part aux consultations entourant la seconde phase de modernisation de la Loi sur l’éducation des T.N.-O., entamée sous le précédent gouvernement territorial. (Photo : Radio-Canada/Mohamed-Amin Kehel)

Un texte de Thomas Éthier

Des travaux sont en cours au ministère de l’Éducation des Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) en vue d’élargir la portée géographique de la commission scolaire francophone des T.N.-O. (CSFTNO) au-delà de Yellowknife et de Hay River.

La ministre de l’Éducation des T.N.-O., Caitlin Cleveland, a déclaré devant la Chambre cet automne qu’elle collaborait avec la CSFTNO et ses autres partenaires du milieu de l’éducation dans le cadre des travaux de modernisation de la Loi sur l’éducation du territoire.

À l’heure actuelle, un règlement empêche la CSFTNO de déployer des programmes d’éducation en français-langue première en dehors de Yellowknife et de Hay River.

Dans un courriel envoyé le 13 novembre, une porte-parole du GTNO confirme que les modifications proposées par le ministère « élargiraient potentiellement le territoire de la CSFTNO pour inclure d’autres districts scolaires aux Territoires du Nord-Ouest ».

Toutefois, ces travaux se déroulent sur fond de litige. Un groupe de parents francophones de Fort Smith a entamé en mai des procédures judiciaires contre le GTNO afin d’obtenir un programme d’éducation en français-langue première dans leur communauté, après avoir essuyé un refus du ministère de l’Éducation.

Il est toutefois souligné dans le courriel que ces travaux entourant ces modifications [à la loi] ont débuté avant le litige en cours à Fort Smith, et qu’ils « font partie d’un processus plus large qui va au-delà de ce litige ».

Ces modifications proposées au règlement ont pour objectif d’aider à éliminer toutes les barrières perçues à l’introduction d’une éducation en français langue première aux T.N.-O., ajoute-t-il.

Façade de l'École Boréale, à Hay River, le 20 septembre 2023.
L’École Boréale de Hay River et l’École Allain-St-Cyr de Yellowknife sont les deux seuls établissements d’enseignement aux T.N.-O. à offrir un programme de français-langue première. (Photo : Radio-Canada/Julie Plourde)

Ces modifications à la loi établiront également les bases permettant au ministère de l’Éducation d’être plus réactif aux réalités démographiques changeantes des Territoires du Nord-Ouest, tout en renforçant les processus déjà prévus dans la Loi sur l’éducation pour la prestation de l’enseignement du français-langue première.

Contactée par Radio-Canada, la CSFTNO s’est abstenue de tout commentaire, en raison des procédures judiciaires en cours entre les parents de Fort Smith et le GTNO.

« Un service essentiel »

Selon la directrice générale de la Fédération franco-ténoise, Audrey Fournier, il n’y a qu’à Fort Smith que les résidents ont, à sa connaissance, manifesté le besoin d’implanter un programme d’éducation en français dans leur communauté.

Un changement de profil démographique [dans certaines communautés] n’est pas exclu pour le futur, mais, pour l’instant, ce n’est pas une chose dont nous avons eu vent, indique-t-elle.

Portrait d'Audrey Fournier devant la maison bleue, le siège de la Fédération franco-ténoise.
Audrey Fournier, directrice générale de la Fédération franco-ténoise. (Photo : Radio-Canada/Mohamed-Amin Kehel)

À ses yeux, à Fort Smith, l’éducation en français représente aujourd’hui un besoin essentiel.

Sur le plan de la vitalité, les garderies et les écoles, c’est la base d’une communauté. Ce sont des lieux de rassemblement et des lieux de vie. C’est là que l’on reproduit la culture et qu’on fait en sorte qu’elle continue de vivre. Il est certain que, pour nous, c’est un besoin essentiel, déclare Audrey Fournier.

Le député de Range Lake, Kieron Testart, a pris position cet automne à l’Assemblée législative en faveur des parents francophones de Fort Smith.

En entrevue avec Radio-Canada, ce dernier a affirmé que le gouvernement territorial exerce un contrôle important sur l’accès à l’éducation en français.

Il y a des restrictions que le gouvernement impose à la commission scolaire. Ce n’est pas comme cela dans les autres provinces et territoires du pays, a-t-il ajouté.

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