Les chercheurs à l'échelle internationale sont engagés dans une véritable course contre la montre pour tenter de trouver un vaccin qui freinera la propagation de la pandémie. Crédit : Istock

Alerte au Canada : la recherche sur la COVID-19 est espionnée de l’étranger

L’alerte déclenchée par les responsables canadiens de la sécurité et de l’espionnage a retenti, jeudi, soit 24 heures après que des responsables américains eurent fait mention publiquement de l’existence d’attaques criminelles en ligne soutenues par la Chine.

La police fédérale américaine (FBI) a accusé mercredi des pirates informatiques, des chercheurs et des étudiants proches de la Chine de voler des informations d’instituts universitaires et de laboratoires publics au profit de Pékin.

« Les tentatives de la Chine de cibler ces secteurs représentent une menace grave pour la réponse de notre pays à la COVID-19 », expliquait le FBI.

La Chine s’est insurgée. « La Chine exprime son vif mécontentement et sa ferme opposition face à cette diffamation américaine », a dit Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Zhao Lijian (Greg Baker/AFP/Getty Images)

« À en juger par leurs antécédents, ce sont les États-Unis qui ont mené les plus importantes opérations de vol sur Internet à l’échelle mondiale », a ajouté M. Zhao lors d’une conférence de presse.

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Une opération de désinfection à Taïwan, le 6 mars Photo : AP

L’alerte canadienne ne mentionne pas directement la Chine

Selon le Centre de sécurité des télécommunications, des criminels utilisant des méthodes sophistiquées pourraient cibler les laboratoires canadiens de recherche médicale travaillant sur les vaccins contre la COVID-19.

Il existe au moins 70 équipes de recherche dans le monde, y compris au Canada, qui développent un vaccin COVID-19 en un an, ce qui n’a jamais été fait auparavant. (CBC News)

Ces laboratoires seraient devenus des cibles précieuses pour des acteurs mal intentionnés soutenus par des États peut-on lire dans une rare déclaration commune du Centre de sécurité des télécommunications (CST), de l’Agence canadienne de renseignement sur les transmissions étrangères et du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).

La déclaration ne nomme pas cependant les pays soupçonnés de représenter une menace et aucun des deux organismes ne dit s’ils ont été témoins d’attaques spécifiques.

Un doctorant travaille sur le développement d’un vaccin dans un laboratoire de vaccins contre les coronavirus en Saskatchewan. (Bonnie Allen/CBC)

Cette déclaration commune souligne que les agences travaillent en étroite collaboration avec l’alliance Five Eyes pour le partage de renseignements, qui comprend les États-Unis.

« Nous partageons régulièrement des informations avec nos partenaires, y compris les États-Unis, ce qui a un impact significatif sur la protection de la sûreté et de la sécurité de nos pays respectifs », indique la déclaration.

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En point de presse, le premier ministre canadien a déclaré que bien des questions seront posées sur la façon dont la pandémie de coronavirus a commencé en Chine et sur sa gestion des premiers jours de la crise. (Xie Huanchi/Xinhua via AP)

RCI avec CBC News et AFP

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