les dirigeants des gouvernements provinciaux et territoriaux ont dit que reconnaître l'existence du problème n'est que la première étape puisqu'une société exempte de racisme et de discrimination exige un engagement soutenu. (Photo : LA PRESSE CANADIENNE/Nathan Denette)

Le racisme existe au Canada et il faut le combattre, admettent les PM du pays

Malgré un manque de consensus sur le terme « racisme systémique », les premiers ministres des provinces et des territoires et le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, ont conjointement réitéré l’importance d’agir et de lutter contre le racisme et la discrimination au pays.

« Conscients que l’une des forces du Canada réside dans sa diversité, les premiers ministres condamnent toute forme de racisme, de discrimination, d’intolérance et de sectarisme. Les premiers ministres sont déterminés à s’y attaquer, notamment le racisme et la haine envers les Noirs, les Autochtones et les Asiatiques, l’antisémitisme et l’islamophobie. La haine n’a pas sa place au Canada et ne saurait être tolérée. »Déclaration commune des premiers ministres du pays

Lors de leur 15e téléconférence, en présence de Justin Trudeau et de la vice-première ministre Chrystia Freeland, les dirigeants des gouvernements provinciaux et territoriaux ont dit que reconnaître l’existence du problème n’est que la première étape puisqu’une société exempte de racisme et de discrimination exige un engagement soutenu.

Sur cette photo d’archives, on voit les premiers ministres des provinces et territoires canadiens. (Photo : LA PRESSE CANADIENNE/Nathan Denette)

Les premiers ministres canadiens s’engagent à exercer leur leadership et à apporter les changements nécessaires à leurs politiques, initiatives et pratiques afin de mieux soutenir les communautés et ainsi s’attaquer aux causes profondes des inégalités.

« Nous reconnaissons en outre que les perspectives des communautés racisées et des communautés dont le passé porte la marque de la discrimination sont celles qui pourront le mieux inspirer une action vigoureuse et soutenue. Ceci comprend également travailler avec les peuples autochtones pour donner suite aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et aux appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. »Déclaration commune des premiers ministres du pays

Les premiers ministres ont dit qu’en améliorant le partage d’information, en particulier des données ventilées selon la race et la situation socio-économique, serait un point de départ qui pourrait faciliter la prise de décisions fondées sur des données probantes.

« Nous devons mettre l’accent sur l’élimination des obstacles sociaux et économiques et sur la création d’opportunités économiques et de rôles de leadership dans les communautés d’un bout à l’autre du Canada. »Déclaration commune des premiers ministres du pays

Histoire du racisme au Canada

Selon le sociologue James Frideres de l’Université de Calgary, au cours de son histoire, il existe au Canada de nombreux exemples de forme de racisme individuel ou institutionnel présents dans les politiques restrictives d’immigration, et dans les pratiques à l’égard des Autochtones et des immigrants non blancs, en particulier les Asiatiques, les Noirs et les Juifs. Certaines des politiques les plus racistes ont été dirigées vers les peuples autochtones.

Jusqu’en 1960, les adultes autochtones ne pouvaient pas voter aux élections fédérales, à moins qu’ils renoncent à leur statut inscrit sous la Loi sur les Indiens et renoncent à leurs droits issus des traités. En 1880, le gouvernement du Canada a entrepris de financer des pensionnats religieux conçus pour intégrer les enfants autochtones dans la culture eurocanadienne.

Entre les années 1930 et 1990, des écoles religieuses du Canada étaient consacrées à l’assimilation des enfants autochtones dans la culture dominante. Plusieurs enfants ont été enlevés de leurs parents, et soumis à des abus humiliants, à des expériences scientifiques et à de mauvaises conditions de vie. La culture autochtone était régulièrement dénigrée, et plusieurs enfants étaient battus s’ils parlaient leur langue.

Le taux de meurtres et de disparitions de femmes autochtones au Canada est beaucoup plus élevé que chez les femmes non autochtones, un fait qui découle des conséquences du racisme, selon plusieurs. Les femmes autochtones représentent seulement 4,3 % des femmes canadiennes, mais représentent 16 % de toutes les victimes d’homicide.

Les Noirs au Canada font l’objet d’une surveillance policière accrue, et les études témoignent de l’existence du profilage racial. Une étude a établi que les policiers constatent que 33,6 % des conducteurs arrêtés par les policiers de Toronto étaient de race noire, en comparaison avec les 8,1 % de la population totale de race noire.

Source : Encyclopédie canadienne

Stratégie de lutte contre le racisme au Canada

En 2019, le gouvernement canadien a consulté le public sur une nouvelle stratégie fédérale de lutte contre le racisme, particulièrement dans les contextes de l’emploi et du soutien du revenu, de la participation sociale (par exemple l’accès aux arts, au sport et aux loisirs) et de la justice.

Construire une fondation pour le changement : la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme 2019–2022, est le résultat des commentaires recueillis lors des séances de mobilisation et s’appuie sur les résultats de la recherche.

En complément :

RCI avec les informations du Gouvernement du Canada, Encyclopédie canadienne, la Presse canadienne. 
Catégories : Politique, Société
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