Retour possible de la chasse aux oies de Ross au Nunavut
La semaine dernière à Ranklin Inlet, des représentants du Service canadien de la Faune et du Nunavut Wildlife Management Board ont débattu d’une proposition amenée par le Service canadien de la Faune au sujet de la surpopulation d’oies de Ross au Nunavut. Une des recommandations étudiées propose de déclarer «surabondante» les oies de Ross et de légaliser une chasse printanière. Ross est un ancien poste de traite inhabité de la région de Qikigtaaluk.
Le vice-président de Nunavut Tunngavik, James Etoolook, siège au conseil du Nunavut Wildlife Management Board. Il accueille favorablement cette proposition, soulignant que cette chasse ouvrirait des possibilités d’affaires localement tout en permettant à de nombreuses familles de regarnir leur garde-manger de façon traditionnelle. S’exprimant en Inuktitut, Monsieur Etoolook a déclaré: « c’est une importante source de protéines. De plus, les plumes et le duvet seraient totalement récupérés. Économiquement parlant, c’est une chance que l’on doit saisir car il y a vraiment beaucoup d’oies. »
La recommandation entérinée par le Nunavut Wildlife Management Board sera envoyée au ministre fédéral canadien de l’Environnement, Peter Kent, qui aura 30 jours pour y répondre.
Les oies de Ross sont petites, blanches avec des ailes aux pointes noires. On les appelle souvent « des versions miniatures » des oies blanches (bernaches), plus grosses et plus abondantes encore. Cette espèce nidifie dans l’Arctique central et hiverne au centre de la Californie. Selon le Service canadien de la Faune, la population des oies de Ross a explosé suite aux diverses restrictions imposées sur la chasse au cours des dernières années.
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