10 000 pages de documents en langues autochtones du territoire nordique du Yukon mises en ligne
Une collection de livres sur les langues autochtones du Yukon a été numérisée, organisée et mise en ligne gratuitement. Les Yukonnais et les autres Canadiens auront ainsi accès à au moins 10 000 pages de documents en huit langues autochtones.
Les publications n’étaient disponibles que sur papier au Yukon Native Language Centre, situé au Yukon College de Whitehorse (capitale du Yukon).
Krista Dempster, conceptrice de cours de langue, affirme que l’objectif de ce projet était de rendre le travail accessible à tous, n’importe où.
« Auparavant, les gens des communautés devaient se rendre au centre de langues pour avoir accès à toutes les ressources. Ils devaient passer une commande, qui leur était envoyée par la poste, et les documents n’étaient pas gratuits », explique-t-elle.
L’un des grands avantages de la numérisation est que la population peut maintenant rechercher les documents par voie électronique, par exemple en cherchant un mot ou le nom d’une personne.
« Vous pouvez réellement faire une recherche parmi les 10 000 pages qui ont été scannées », affirme Mme Dempster.
Le Yukon compte huit langues autochtones, dont le gwich’in, le han, le kaska, le tutchone du Nord, le tutchone du Sud, le tagish, le tlingit et le upper tanana.
Une école communautaire
La numérisation du matériel a lieu depuis des années avec l’aide d’un projet linguistique de l’Université Carleton à Ottawa et du ministère de l’Éducation du gouvernement territorial.
Plus tôt cette année, le gouvernement du Yukon a confié la responsabilité du Yukon Native Language Centre au Conseil des Premières Nations du Yukon (CPNY), qui a promis de changer la vocation du centre pour qu’il devienne une sorte d’école communautaire pour toute personne intéressée par l’apprentissage d’une langue autochtone du Yukon.
La prochaine étape pour le centre sera d’ajouter plus d’audio. Le site web du Centre a déjà un dictionnaire pour le kaska, qui comporte des prononciations enregistrées par les aînés dans les communautés.
D’après un texte de Philippe Morin