Réforme électorale : le gouvernement du Yukon, dans le nord-ouest du Canada, demande à la population de se prononcer
Alors que d’autres provinces canadiennes prendront position d’ici les prochains mois sur l’avenir de leur mode de scrutin, le gouvernement du Yukon souhaite sonder les citoyens sur les enjeux qu’ils jugent prioritaires en matière de réforme électorale. Leur opinion orientera par la suite les travaux d’une commission indépendante qui doit débuter au printemps prochain.
Les Yukonais ont jusqu’au 30 novembre pour répondre à un sondage mis en ligne jeudi et dont les données sont compilées au Bureau des statistiques du Yukon.
Dans ce questionnaire, le gouvernement sollicite les commentaires des Yukonais sur les points qu’ils jugent prioritaires pour mieux se faire entendre, pour faire davantage compter leur vote et pour améliorer la façon dont les partis politiques et les gouvernements élus mènent leurs activités.
« Le Yukon a la chance de pouvoir compter sur des citoyens au sens civique développé et je les invite tous à donner leur point de vue sur cette importante question », a mentionné le premier ministre du Yukon, Sandy Silver, par voie de communiqué.
Les citoyens doivent se prononcer sur différents enjeux sur lesquels la commission pourrait se pencher, comme l’amélioration des règles de financement et des dépenses politiques, la promotion d’une plus grande diversité de candidats aux élections, la modification de l’âge de vote, des mesures pour encourager la collaboration entre les partis politiques ou encore la participation de la population dans la prise de décisions.
À l’automne 2019, la commission devra déposer un rapport final dans lequel seront formulées plusieurs recommandations. Le gouvernement du Yukon prévoit par la suite s’en servir pour apporter des modifications au système électoral.
Référendums sur le changement de mode de scrutin
À l’heure actuelle, les provinces et les territoires du Canada se basent sur un système majoritaire uninominal à un tour. Certains gouvernements ont tenu des référendums pour demander à la population si elle souhaitait changer de système électoral. La Colombie-Britannique et l’Île-du-Prince-Édouard tiendront d’ailleurs de nouveaux référendums à ce sujet à l’automne 2018 et 2019 respectivement.
Au Québec, le nouveau premier ministre François Legault a réitéré son intention de modifier le mode de scrutin dans la province, mais sans toutefois tenir de référendum sur la question. Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) souhaite établir un système proportionnel mixte compensatoire, à travers lequel les électeurs voteraient pour un député dans leur circonscription, mais les partis politiques proposeraient toutefois des candidats sur des listes régionales. Ces derniers seraient élus en fonction du pourcentage des votes obtenu par chacune des formations.