Enfants inuits en foyer à Montréal : la Commission des droits de la personne enquête
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a ouvert une enquête sur les services octroyés en protection de la jeunesse à des enfants Inuits. Cette nouvelle survient une semaine après que CBC eut révélé que certains d’entre eux avaient reçu des représailles pour s’être exprimés dans leur langue, l’inuktitut.
Le réseau anglais de Radio-Canada a également dévoilé que ces enfants inuits transférés du Nunavik (région inuite du Nord québécois) à Montréal n’avaient pas droit à un travailleur social et ne recevaient souvent aucun service, sous prétexte qu’ils relevaient du Directeur de la protection de la jeunesse du Nunavik.
« La Commission ayant des raisons de croire que les droits de ces jeunes ont pu être lésés au sens de la Loi sur la protection de la jeunesse, elle procède donc à une enquête », peut-on lire dans un communiqué envoyé vendredi par la Commission.
« [L’enquête] a pour objectif de vérifier si les droits de ces jeunes ont été respectés et, le cas échéant, de faire corriger la situation », poursuit le communiqué.
Lorsque les foyers d’accueil ou foyers de groupe du Nunavik sont pleins, il arrive que les jeunes Inuits soient déplacés dans les centres de protection de l’enfance à Montréal, comme les centres Batshaw, qui s’occupent des cas issus de la communauté anglophone.
Les centres de la jeunesse et de la famille Batshaw sont supervisés par le CIUSSS de l’Ouest de l’Île-de-Montréal.