Nord canadien : l’art de voyager avec des chiens de traîneau qui n’en sont pas

L’attelage baptisé « The Misfits » (les mésadaptés) est composé de chiens de différentes races.(Steve Silva/Radio-Canada)
Un chenil de Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest, entraîne une petite meute de chiens bigarrés à tirer des traîneaux avec des résultats parfois amusants.

« On a vécu certains échecs mémorables », s’exclame Jo Kelly, la propriétaire du chenil Qimmiq.

Son équipe, baptisée « The Misfits » (les mésadaptés) est conduite par la meneuse de chiens et directrice adjointe du chenil Kaja Kotulak.

L’attelage est généralement composé de six à huit bêtes du chenil avec, à leur tête, les deux chiens de traîneau « professionnels » de Mme Kotulak.

Derrière ses deux huskies, « on attache simplement les autres chiens et ils ne savent pas trop ce qu’ils font là, au début », explique-t-elle.

Un nécessaire apprentissage
Le dernier venu est un braque allemand qui peine à contenir sa joie de faire de l’exercice à l’extérieur. (Steve Silva/Radio-Canada)

Le dernier arrivé est un braque allemand à poil court, « qui s’emballe » lors de sa course.

« Il ne sait pas comment s’arrêter, donc ça ne sert à rien d’essayer de l’arrêter », précise Kaja Kotulak. « Il ne reconnaît pas les ordres. Tout ce qu’il veut, c’est courir! »

Un autre des membres de l’attelage de fortune est un labrador dont les propriétaires voulaient faire un chasseur d’oiseaux, « mais il a choisi d’être un chien de traîneau », s’amuse Mme Kotulak. « On dit qu’il est un husky dans un corps de labrador. »

L’équipe circule habituellement dans les sentiers autour du lac Kam, sur des trajets de longueur variable, en fonction des capacités des chiens et de leur confort.

L’activité est devenue si populaire que les propriétaires de chiens demandent au chenil si leur animal peut y participer.

« Certains le demandent parce que c’est commode, pour eux, d’avoir un chien fatigué, et la dépense d’énergie est certainement une des raisons de l’entraînement », soutient Jo Kelly, « mais d’autres le font parce qu’ils aiment voir leur chien réussir ».

Partir de loin

L’effort de l’entraîneur ne se limite pas à donner des ordres, explique Kaja Kotulak. Elle doit parfois déployer beaucoup d’efforts afin d’intéresser les chiens à l’activité et autant à les entraîner à rester concentrés en cours de journée.

« Ils veulent s’arrêter et renifler… mais on n’a pas le temps », précise-t-elle. Selon elle, tous les chiens peuvent tirer un traîneau, même s’il leur faut parfois un peu d’équipement supplémentaire, ne serait-ce que pour les réchauffer.

« C’est tellement agréable de les voir s’amuser! »
Kaja Kotulak, meneuse de chiens et directrice adjointe du chenil Qimmiq
Toutes les races
L’un des défis des meneurs d’un attelage aussi bigarré est d’aider leurs chiens à rester concentrés à la tâche. (Steve Silva/Radio-Canada)

L’équipe des « Misfits » vise avant tout à permettre aux chiens de s’entraîner, sans prétention professionnelle.

Jo Kelly y a toutefois vu des succès parfois inespérés, qu’il s’agisse de pitbulls, de boxers, de chiens de Saint-Hubert (« bloodhound » en anglais) ou de Corgi. « S’ils ont la volonté, ils peuvent réussir », dit-elle.

Radio-Canada

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