Une communauté autochtone du nord-ouest du Canada adopte une déclaration d’urgence climatique
Les Gwitchin (Premières Nations) du nord du Yukon ont adopté dimanche, à Old Crow, une déclaration d’urgence climatique en réaction aux nombreux changements observés dans leur environnement.
Le chef du conseil de la Première Nation Vuntut Gwitchin, Dana Tizya-Tramm, affirme que ces changements menacent le mode de vie des habitants du village d’environ 300 personnes.
L’ancienne députée territoriale et défenseuse de la harde de caribous Porcupine, Lorraine Netro, affirme que les dernières années ont mis en lumière l’insécurité alimentaire à laquelle font face les Gwitchin en raison des changements climatiques.
« Lors des cinq dernières années, nous n’avons pas vu la harde Porcupine passer près du village lors de leur migration qui nous permet de récolter notre part de nourriture au printemps et à l’automne. »
Lorraine Netro et Dana Tizya-Tramm sont inquiets pour l’avenir du mode de vie des générations à venir. « Si ceci n’est pas une urgence, je ne sais pas ce qui en est une », dit Dana Tizya-Tramm.
Un accord autochtone sur le climat
La Première Nation Vuntut Gwitchin souhaite par cette déclaration encourager les Premières Nations du Nord canadien et d’autres nations de l’Arctique, comme les Gwitchin de l’Alaska, à aussi adopter des déclarations d’urgence climatique.
Les Vuntut Gwichin se rendront dans un premier temps à Fort Yukon en Alaska au mois de juin lors d’un sommet autochtone de l’Arctique sur le climat puis peut-être en Scandinavie à l’automne.
Dana Tizya-Tramm affirme que les Premières Nations ont le mandat premier de protéger leur environnement et le devoir d’agir pour le bien du monde.