L’étonnante diversité culturelle du territoire du Nunavut, dans l’Arctique canadien
Parmi les 36 000 personnes qui habitent sur ce territoire dont on célèbre cette année le 20e anniversaire, on trouve une communauté africaine, une communauté asiatique, ainsi qu’un groupe-culte de heavy metal, entre autres. À l’occasion du Jour du Nunavut, qui avait lieu mardi, Eilís Quinn, journaliste, et le Dr Patrick Foucault, médecin, expliquaient à Stéphan Bureau que le dernier territoire canadien officiellement constitué est loin d’être la terre d’isolement et de solitude que l’on s’imagine.
« Les gens nous demandent : « Qu’est-ce que tu fais là-bas? Tu ne te sens pas seul? » Mais c’est un lieu où il y a beaucoup de rencontres possibles », souligne Patrick Foucault.
Nombreuses possibilités
« Règle générale, je pense que les gens s’établissent au Nunavut parce qu’ils ont de la famille ici, poursuit-il. Il y a quand même de très bons emplois, les possibilités sont très [nombreuses]. Ce sont souvent des gens qui choisissent d’immigrer au Canada et qui s’imaginent le Canada comme un pays de froid, de noirceur. Ça ne les dérange pas trop de vivre dans le nord ou dans le sud. Une fois qu’ils arrivent à Iqaluit, ils découvrent toutes sortes de possibilités. Ça les fait rester. »
Les Colocs du froid
Sur la scène culturelle, Eilís Quinn compare l’importance des vétérans rock de Northern Haze à celle des Colocs, au Québec. « Tout le monde les connaît, dit-elle. Quand ça joue dans un party, c’est quelque chose qui appartient à tout le monde. »
Selon elle, l’émergence de plateformes comme Spotify et iTunes donne à ces artistes un regain de popularité et leur permet de rayonner au-delà des frontières du Nunavut : « C’est comme s’ils avaient une deuxième vie. Ça ne se partage pas juste dans la communauté inuit du Nunavut, mais aussi en Alaska et au Groenland. »