La grève des traversiers en Alaska force une femme à abandonner ses biens
Une femme de Whitehorse, dans l’ouest de l’Arctique canadien, devra peut-être quitter le pays sans tous ses biens à cause d’une grève de traversiers en Alaska.
Corinna Cook vit au Yukon depuis un an pour son travail et ses études dans le cadre d’un programme de bourse Fulbright. Son visa de travail arrive à expiration le 31 juillet, mais la grève l’empêche de retourner chez elle à Juneau, en Alaska, avec sa camionnette.
« La seule possibilité est de laisser la camionnette chez de bons amis à Whitehorse et d’improviser une solution à l’automne », dit-elle.
Elle ne pourra pas voyager avec son chien et se demande même si elle pourra emporter son vélo.
Mme Cook pourrait mettre son véhicule sur un bateau cargo, mais cela lui coûterait cinq fois plus cher qu’un billet de traversier.
Les traversiers de l’Alaska desservent plusieurs communautés sans accès routier dans le sud-est de l’Alaska, le golfe de l’Alaska et les îles Aléoutiennes. Cela comprend la capitale, Juneau, qui dépend du transport par bateaux et avions.
Des centaines de travailleurs du système de transport maritime de l’Alaska (Marine Highway System) sont en grève depuis le 24 juillet. Le syndicat représentant ces employés et les autorités de l’État de l’Alaska n’ont pas réglé leurs différends sur le salaire, les heures supplémentaires et la question de pouvoir choisir leur bateau de travail.
Au cours de la dernière semaine, des exploitants de traversiers privés ont été submergés de passagers, mais un grand nombre d’entre eux ne peuvent pas transporter de véhicules.
Mme Cook a contacté cinq exploitants, sans succès. Heureusement pour elle, Alaska Seaplanes pourra transporter son chien dans un avion cargo.
D’après un texte de Alex Brockman