Un pas de plus vers le transfert de responsabilités au Nunavut, dans l’Arctique canadien

La présidente de l’association Nunavut Tunngavik Inc., Aluki Kotierk (à gauche), la ministre canadienne des Relations Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett (au centre), et le premier ministre du Nunavut, Joe Savikataaq (à droite), ont signé jeudi une entente de principe qui ouvre la voie à des négociations sur le transfert de responsabilités au territoire nordique. (Sara Frizzell/CBC)
Le Canada, le Nunavut et un organisme inuit ont signé une entente de principe sur le transfert de responsabilités au territoire liées à la gestion de ses terres et de ses ressources.

La ministre fédérale des Relations Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett, le premier ministre du Nunavut, Joe Savikataaq, et la présidente de Nunavut Tunngavik Inc., Aluki Kotierk, étaient réunis jeudi à Iqaluit, la capitale territoriale, pour signer l’entente.

« La signature […] de l’entente de principe est une étape importante vers l’autonomie et l’habilitation des Inuit. »

Joe Savikataaq, premier ministre du Nunavut

L’accord ouvre officiellement la voie à des négociations en vue de conclure une entente définitive d’ici les cinq prochaines années. À terme, l’objectif sera de conférer davantage de pouvoirs au territoire et de veiller à ce que les retombées économiques et les autres avantages liés à la mise en valeur des ressources dans la région profitent à la population du Nunavut.

« C’est un espoir que nous nourrissons depuis la création de notre territoire », a indiqué le premier ministre Joe Savikataaq.

Le document (en anglais) comprend 14 chapitres qui portent notamment sur l’emploi ainsi que sur la gestion des terres, des ressources naturelles et des biens. Ces secteurs sont actuellement sous l’autorité du gouvernement fédéral.

« Il est important que les décisions concernant nos ressources locales soient confiées aux personnes qui vivent ici, et non à Ottawa », a déclaré la présidente de Nunavut Tunngavik Inc. L’organisme, qui a vu le jour dans les années qui ont suivi l’accord sur le Nunavut, en 1999, a pour mandat de protéger les droits des Inuit.

Des emplois pour les Inuit

Dans un communiqué de presse, Aluki Kotierk a indiqué que l’une des prochaines étapes sera de former des travailleurs inuit aux postes gouvernementaux qui sont actuellement détenus par des fonctionnaires fédéraux au Nunavut.

« Au fil des ans, nous avons travaillé d’arrache-pied pour que le gouvernement [territorial] respecte ses obligations en vertu de l’article 23 de l’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut », a-t-elle mentionné. L’article 23 visait à ce que les postes gouvernementaux soient représentatifs de la population territoriale, majoritairement inuit.

En 2008, les gouvernements canadien et nunavutois ainsi que l’association Nunavut Tunngavik Inc. ont signé un protocole d’entente qui a servi à orienter les négociations portant sur la conclusion d’une entente de principe. Mais les discussions sur le sujet remontent aux années 1960, période à partir de laquelle Ottawa a conféré aux Territoires du Nord-Ouest, qui comprenaient le territoire de l’actuel Nunavut, des responsabilités relatives à la santé, aux logements et aux aéroports.

Le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest ont signé des accords similaires qui garantissent la gestion de leurs terres et de leurs ressources naturelles. Ces ententes sont respectivement entrées en vigueur en 2003 et en 2014.

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