Dans le Grand Nord canadien, l’éclosion de tuberculose ne faiblit pas depuis plus d’un an

Depuis le mois de novembre, Pangnirtung compte 2 nouveaux cas actifs et 20 nouveaux cas latents de tuberculose, selon une nouvelle mise à jour du ministère de la Santé. (Sean Kilpatrick/La Presse canadienne)
Les autorités sanitaires du Nunavut affirment être toujours à pied d’œuvre pour mettre un frein à l’éclosion de tuberculose qui sévit à Pangnirtung depuis près d’un an et demi. Depuis sa dernière mise à jour trimestrielle, au mois de novembre, le ministère de la Santé signale 2 nouveaux cas actifs et 20 nouveaux cas latents de tuberculose.

La tuberculose latente signifie que la maladie n’est pas contagieuse tant que le malade suit un traitement par médicament. Si la maladie devient active et que des symptômes de toux, de fatigue, de fièvre ou de perte d’appétit apparaissent, les proches de la personne infectée risquent de contracter la maladie à leur tour.

Les autorités demandent donc aux personnes qui ont été exposées à la tuberculose ou qui présentent des symptômes de se rendre immédiatement dans un centre de santé.

Plusieurs dizaines de cas en quelques mois

L’éclosion s’est initialement déclenchée le 25 novembre 2021 dans cette collectivité d’environ 1500 habitants.

« Depuis que l’éclosion a été déclarée, la direction régionale [de la santé] a élargi son équipe locale de lutte contre la tuberculose en déployant des infirmières supplémentaires, des agents de thérapie en observation directe et des techniciens en radiologie de base », indique Chris Puglia, un porte-parole du ministère territorial de la Santé dans un échange de courriels.

Le responsable dénombre, selon le moment de l’année et les ressources disponibles, de deux à trois infirmières en santé publique, de une à deux infirmières auxiliaires, trois agents de thérapie en observation et jusqu’à trois techniciens en radiologie.

« Nous sommes satisfaits des services qui nous sont fournis. On nous tient au courant à travers des réunions organisées un vendredi sur deux », dit le maire de Pangnirtung, Eric Lawlor, dans un courriel.

Il ajoute que des ressources supplémentaires devraient également être offertes plus tard dans l’année.

« Nous prévoyons de mettre sur pied une autre clinique de dépistage à l’échelle de la communauté cet automne. L’équipe [contre] la tuberculose s’installera à nouveau dans notre salle communautaire d’octobre à la fin de novembre », ajoute-t-il.

Depuis janvier 2021, 39 résidents de Pangnirtung ont reçu un diagnostic de tuberculose active, et une infection tuberculeuse latente a été décelée chez 167 autres personnes, selon le ministère de la Santé. Il n’a pas indiqué si d’autres communautés du territoire comptaient également des cas latents et actifs.

L’entrée de la clinique de dépistage de la tuberculose à Kinngait, au Nunavut. (Marc Godbout/Radio-Canada)
Un fléau de longue date

Le 21 novembre, le gouvernement du Nunavut et l’organisation inuit Nunavut Tunngavik (NTI) ont signé un accord de partage d’information sur le taux d’incidence de la tuberculose active et latente aux niveaux territorial, régional et communautaire.

Le commissaire à l’information et à la protection de la vie privée du Nunavut a également affirmé dans un rapport publié en février 2022 qu’il était d’intérêt public que le gouvernement partage les statistiques ou les groupes démographiques touchés par la maladie.

La tuberculose est un problème de longue date au Nunavut. Pendant plusieurs décennies, le territoire a eu le taux de tuberculose le plus élevé au Canada, et chaque communauté du territoire effectue un dépistage de la maladie.

En 2018, le gouvernement fédéral s’est d’ailleurs engagé à éliminer la tuberculose au Nunavut d’ici 2030.

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