Un pêcheur remonte un requin au Nunavut, dans l’Arctique canadien
Un pêcheur du Nunavut, dans le Nord canadien, a capturé dans son filet un requin d’environ 1 m 85, un prédateur rare dans l’océan Arctique.
« J’ai vu une queue et je me suis dit : ‘Tiens, un béluga’ », raconte John Kapakatoak, qui se trouvait près de sa cabane, à une quarantaine de kilomètres du hameau de Kugluktuk, au Nunavut. « C’est la première fois que je vois un requin [en vrai], même si j’en ai déjà vu à la télévision. »
Une fois au port, ce pêcheur à la retraite a été accueilli avec liesse par la population du hameau de 1 500 habitants. « Il y a fallu des heures avant que les gens finissent de prendre des photos », dit-il.
Un agent de la faune est alors venu prendre des échantillons du requin pour effectuer des tests. M. Kapakatoak gardera la tête comme souvenir.
Un requin-saumon
D’après Boris Worm, professeur de biologie à l’Université Dalhousie, il semblerait qu’il s’agisse d’un requin-saumon et non pas d’un requin du Groenland, l’un des plus gros poissons de l’Arctique, que l’on voit cependant rarement car il nage en eaux très profondes.
Les requins-saumons se trouvent en général près de l’Alaska et de la Colombie-Britannique. Il se peut, explique M. Worm, que le requin du Nunavut était curieux et s’est tout simplement perdu.
« L’écosystème change en raison du réchauffement rapide de l’Arctique canadien, ajoute le professeur. De nombreuses espèces se dirigent plus vers le nord, dont les saumons. »
Il est donc possible que le requin du Nunavut ait suivi ces poissons.
Avec les informations de Mark Hadlari et de Wanda McLeod