L’organisme qui représente les Inuit au Canada presse le prochain gouvernement fédéral d’agir

À l’approche des élections fédérales du 21 octobre, l’organisme qui représente les Inuit au Canada réclame des mesures concrètes pour réduire l’écart socio-économique qui perdure entre les Inuit et les non-Autochtones.
Le président de l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), Natan Obed, demande à la formation politique qui constituera le prochain gouvernement de se mobiliser sur plusieurs fronts. Au sommet de ses priorités, il évoque notamment la prévention du suicide, les infrastructures sociales, l’éducation ainsi que la réduction de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire.
« Comme le tiers des Inuit ont moins de 14 ans, des politiques d’intervention qui focalisent sur la santé, l’éducation et le développement social auront un impact disproportionnellement positif sur l’Inuit Nunangat, comparativement aux autres régions du Canada », indique l’organisme dans un communiqué de presse rendu public vendredi. « Inuit Nunangat » est le terme employé pour désigner la région nordique où se trouve la majorité des populations inuit au pays.
Taux de suicide supérieur à la moyenne nationale, pénurie de logements, insécurité alimentaire… L’écart socio-économique perdure, d’année en année, entre les populations inuit et les non-Autochtones aux quatre coins du pays.
- Infrastructures sociales et prévention du suicide
- Logements
- Énergies renouvelables
- Partenariat entre les Inuit et la Couronne
- Infrastructures et autosuffisance économique
- Éducation
- « Appels à la justice » de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA)
- Réduction de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire
- Recherches en matière d’autodétermination des Inuit
Un budget fédéral inclusif
L’organisme, qui représente environ 65 000 Inuit, demande aussi au futur gouvernement la création d’une stratégie destinée spécifiquement aux quatre régions inuit du pays, à savoir le Nunatsiavut (nord de Terre-Neuve-et-Labrador), le Nunavik (Nord québécois), le Nunavut (Nord canadien) et la région désignée des Inuvialuit (nord-ouest du pays).
Pour ce faire, l’ITK s’attend à ce que le prochain budget fédéral comporte des investissements qui visent spécifiquement les Inuit.
L’organisme souhaite par ailleurs que ces futures sommes soient directement versées aux organisations régionales inuit, comme la Société Makivik, au Nunavik, ou la Nunavut Tunngavik Inc. (NTI), au Nunavut.
« La création de liens et la réalisation de changements systémiques au sein de l’appareil gouvernemental sont essentielles pour créer une équité sociale et économique pour les Inuit […] », a affirmé le président de l’ITK, Natan Obed.
Les principaux partis politiques en lice ont récemment dévoilé leur plateforme électorale, mais peu des priorités qui y sont énoncées touchent les Autochtones.