Le mystère du levain du Klondike reste entier
Des échantillons d’une culture de levain datant de 120 ans qu’une famille du Yukon utilise pour fabriquer du pain ont été analysés en Belgique et en Italie.
L’idée est de voir, en examinant les microorganismes, s’il serait possible d’en connaître l’origine. En effet, d’après la Yukonnaise Ione Christensen, 85 ans, à qui appartient le levain, son arrière-grand-père gardait cet ingrédient spécial chez lui.
Or, d’après les analyses effectuées à la Bibliothèque de levains Puratos, en Belgique, ce concentré de microorganismes très acide pourrait provenir de San Francisco, d’où sont partis les prospecteurs d’or pour se rendre au Yukon à la fin du 19e siècle.
Selon Karl de Smedt, expert à la bibliothèque de levains, d’autres tests sont nécessaires pour confirmer la provenance exacte de ce levain.
Karl de Smedt explique qu’il faudrait d’autres échantillons de la ruée vers l’or pour pouvoir les comparer.
Mme Christensen est sûre que le levain était dans la famille au moment de la ruée vers l’or, en 1898, mais elle ne connaît pas son origine exacte.
« Je ne vois pas cinq hommes qui partent de la maison en se disant : « Tiens, on va prendre notre levain! » en partant », dit-elle en parlant de son arrière-grand-père et de ses frères qui ont quitté le Nouveau-Brunswick pour espérer faire fortune au Klondike.
Elle a longtemps cru que son arrière-grand-père s’était procuré le levain à Dyea, en Alaska, avant d’entreprendre le trajet de la piste Chilkoot.
D’après les chercheurs de l’Université de Bari, en Italie, le levain de Mme Christensen est composé de trois types de bactéries et d’un type de levure.
Si Mme Christensen est heureuse d’en connaître davantage sur la science à l’oeuvre dans la composition de son levain, elle ne perd pas de vue l’essentiel.
« L’important, c’est de manger », affirme-t-elle.
D’après des informations de Jane Sponagle