Nord canadien : un financement pour lutter contre la violence faite aux filles et aux femmes autochtones

Le gouvernement du Yukon a récemment dévoilé quels organismes avaient été retenus dans le cadre de son Fonds de prévention de la violence faite aux femmes autochtones, qui finance des projets venant en aide à des femmes autochtones victimes de violence. Cette image est tirée d’une manifestation organisée au Québec, en 2016, en solidarité avec les femmes autochtones victimes de violence. (Jonathan Montpetit/CBC)
Le gouvernement du Yukon, dans le nord-ouest du Canada, a annoncé un financement de 200 000 $ à des organismes qui viennent en aide à des femmes et des filles autochtones victimes de violence.

« Comme nous le rappelle le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées, la violence fondée sur le genre demeure un obstacle à l’égalité », a affirmé vendredi la ministre territoriale responsable de la Direction de la condition féminine, Jeanie Dendys, par voie de communiqué.

Le 3 juin, la commission d’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA) a rendu son rapport final, le fruit de deux ans d’audiences publiques durant lesquelles plus de 2380 personnes ont été interrogées aux quatre coins du pays.

L’Enquête nationale avait été lancée en septembre 2016 pour déterminer les causes systémiques de la violence envers les femmes autochtones.

Quatre projets retenus

Le gouvernement territorial a promis une somme de 50 000 $ sur deux ans à quatre organismes pour la création de projets destinés spécifiquement aux femmes et aux filles autochtones. Même si une partie du financement leur a déjà été attribué, le nom des organismes visés n’avait pas été dévoilé.

Les organismes retenus cette année sont le Centre de l’amitié Shookum Jim, les Premières Nations de Champagne et d’Aishihik, la banque alimentaire de Whitehorse et le Centre pour femmes Victoria Faulkner.

Le Centre de l’amitié Shookum Jim avait notamment proposé la création d’un camp en plein air pour permettre à des femmes autochtones de renouer avec leurs connaissances ancestrales.

Le Centre de l’amitié Skookum Jim, situé à Whitehorse, la capitale territoriale, offre une panoplie de programmes de soutien à des Autochtones. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

« Le financement de projets comme ceux-ci représente une façon d’apporter des changements sur le terrain, dans les foyers et dans les collectivités », a mentionné la ministre Jeanie Dendys.

Les femmes autochtones surreprésentées

Le taux de crimes violents visant des filles et des jeunes femmes au Yukon figure parmi les plus élevés au pays, derrière les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut, selon Statistique Canada.

Entre 2007 et 2017, les Autochtones demeuraient surreprésentées parmi les victimes d’homicide. En 2014, elles étaient 2,7 fois plus susceptibles d’être victimes d’un crime violent que des femmes non autochtones.

Le financement découle du Fonds de prévention de la violence faite aux femmes autochtones, créé en 2004 pour réduire la violence contre les femmes autochtones du territoire. Son budget annuel est de 200 000 $.

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