Le 7 novembre, Journée internationale des Inuit
Les quelque 160 000 Inuit de l’Alaska, du Canada, du Groenland et de Tchoukotcha, en Russie, soulignent la Journée internationale des Inuit jeudi.
« [Cette journée] est significative puisqu’elle nous permet de rendre hommage à nos dirigeants passés et actuels », mentionne la présidente du Conseil circumpolaire inuit (CCI), Dalee Sambo Dorough, en entrevue téléphonique avec Regard sur l’Arctique.
Fondé en 1977, le CCI est un organisme international non gouvernemental dont le mandat est de renforcer l’unité des Inuit, de défendre leurs droits et leurs intérêts et d’assurer le développement de la culture inuit.
L’organisme a proclamé la journée internationale des Inuit en 2006, lors de son assemblée générale annuelle, organisée à Barrow (maintenant Utqiagvik), en Alaska. Le 7 novembre a été choisi pour commémorer la journée de naissance de l’ancien président et fondateur de l’organisme, Eben Hopson.
« Les Inuit ont besoin d’une voix forte et unie pour faire face à la pression grandissante de la communauté internationale sur l’Arctique, nos terres ancestrales et notre territoire », poursuit-elle.
L’événement, ajoute-t-elle, est à la fois l’occasion de « souligner le travail accompli et celui qu’il reste encore à faire », mentionne Dalee Sambo Dorough, en citant comme exemples l’impact des changements climatiques sur les Inuit et les questions entourant la défense et la sécurité dans l’Arctique.
Célébrations discrètes
Même si la plus grande proportion d’Inuit se trouve au Canada – environ 65 000 – la journée est célébrée avec discrétion au pays. L’organisme chargé de représenter les Inuit à l’échelle nationale, l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), et leurs organismes régionaux n’ont pas prévu d’événements commémoratifs particuliers.
À Montréal, toutefois, un événement organisé par l’organisme autochtone Wapikoni mobile, à la Maison des régions, réunira des membres de l’Institut culturel Avataq, l’auteure et militante inuk Sheila Watt-Cloutier et la vice-présidente de la branche canadienne du CCI, Lisa Koperqualuk. Ces dernières donneront notamment une conférence où elles discuteront de littérature, d’art inuit et de changements climatiques.
L’organisme Wapikoni mobile projettera aussi plusieurs courts-métrages réalisés par des cinéastes inuit, dont Katatjatuuk Kangirsumi (Chants de gorge à Kangirsuk), qui a été présenté en première mondiale au festival de films indépendants Sundance, aux États-Unis, au mois de janvier.
L’événement se terminera en soirée par un spectacle du groupe Silla + Rise, un trio musical qui allie chants de gorge, danse et musique électronique.
Ce territoire est convoité à des fins commerciales par une exploitation dévastatrice. Ce patrimoine naturel devrait être déclaré zone protégée pour le bien-être de l’humanité, et avant tout celui des peuples autochtones.