Audience publique sur l’assainissement de la mine Giant, dans le nord-ouest du Canada

La mine Giant est située à environ 5 kilomètres du centre-ville de Yellowknife, dans le nord-ouest du Canada. (Chantal Dubuc/Radio-Canada)
Après des années de préparation, d’études et de discussions, l’audience publique sur le projet d’assainissement de la mine Giant a commencé lundi à Yellowknife, dans le nord-ouest du Canada.

L’audience, qui se tient devant l’Office des terres et des eaux de la vallée du Mackenzie, aux Territoires du Nord-Ouest, fait partie du long processus visant à la délivrance des permis d’utilisation des eaux et des terres requises pour le projet.

Une fois ces deux permis en main, l’équipe du projet d’assainissement pourra enfin commencer les travaux de fermeture et de remise en état du site hautement contaminé. Un projet souvent estimé à près de 1 milliard de dollars, qui devrait s’échelonner sur 10 ans.

Il a fallu près de 5 ans à l’équipe du projet d’assainissement pour préparer sa demande de permis d’utilisation des eaux, qui a été déposée en avril 2019. C’est ce permis de 20 ans qui viendra encadrer la façon dont la ressource sera gérée.

Près de 240 000 tonnes de poussière toxique en héritage

La mine d’or Giant a été en activité de 1948 à 2004 à l’intérieur des limites de Yellowknife. Son exploitation a produit, pendant cette période, 237 000 tonnes de poussière toxique de trioxyde de diarsenic.

Après la mise sous séquestre en 1999 de son propriétaire, Royal Oak Mines, c’est le gouvernement canadien qui a hérité de la mine et du nettoyage de son site.

Le plan de l’équipe chargé de l’assainissement est de congeler les 237 000 tonnes de trioxyde de diarsenic et de les laisser sous terre pour l’éternité.

Environ 360 conteneurs remplis des restes toxiques du bâtiment où se faisait la torréfaction du minerai et qui était fortement recouvert de poussière de trioxyde de diarsenic. (Priscilla Hwang/CBC)

Les travaux nécessiteront aussi le nettoyage des sols contaminés, la démolition des bâtiments restants, le remplissage des fosses à ciel ouvert et le traitement des eaux de ruissellement.

Les travaux d’assainissement ont le potentiel de créer de 250 à 300 emplois au plus fort des activités, sans compter les emplois indirects qui devraient être créés dans la communauté.

L’audience publique

Jusqu’à vendredi, les différents organismes participant à titre d’intervenant à l’audience, comme l’équipe du projet, la Ville de Yellowknife, ou l’organisme communautaire Alternatives North, se relaient pour présenter leurs observations ou leurs inquiétudes au sujet du projet et poser des questions.

Des périodes réservées aux questions générales du public ont aussi eu lieu mardi et mercredi soir.

Depuis lundi, plusieurs questions ont été soulevées au sujet de l’avenir du site une fois les travaux d’assainissement terminés.

Les membres de l’Office des terres et des eaux de la vallée du Mackenzie à l’audience publique. (Sara Minogue/Radio-Canada)

Dans sa présentation, la Ville de Yellowknife a soulevé le fait qu’il y a encore des incertitudes sur la façon dont elle pourra exploiter la terre remise en état.

L’Alliance des Métis du North Slave est pour sa part inquiète du fait que le travail de l’équipe ne touche pas les zones contaminées à l’extérieur du site de la mine.

Le plan des travaux d’assainissement prévoit un engagement public pour avertir la population des dangers dans ces zones, mais, selon l’Alliance, c’est insuffisant et il faudrait mener plus d’études sur les effets de la contamination.

Avec des informations de Sara Minogue, de CBC

Radio-Canada

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