« Tout le monde l’aimait » : une famille en deuil après la mort suspecte d’une femme inuk à Ottawa

Une famille est en deuil d’une mère de trois enfants retrouvée morte jeudi après avoir été portée disparue dans l’ouest d’Ottawa.
Bonnie Atagootak, 34 ans, était originaire de la communauté inuit de Pond Inlet, au Nunavut. Elle, son mari et deux de leurs enfants vivaient à Ottawa depuis plus de quatre ans, ont raconté des membres de la famille à CBC.
Mme Atagootak a été portée disparue la veille de la découverte de son corps derrière une maison de retraite sur l’avenue Carling, près de l’avenue Kirkwood, jeudi matin.
La police n’a pas encore établi les circonstances entourant sa mort. Le Service de police d’Ottawa (SPO) enquête avec l’aide de l’Unité des crimes majeurs pour déterminer si un acte criminel a été commis.
Une grande partie de la famille de Mme Atagootak vit toujours à Pond Inlet. Sa sœur, Susie Pewatoaluk, a affirmé que les membres de sa famille étaient bouleversés par la nouvelle.
« J’ai été choquée », a-t-elle réagi. Elle a lancé une collecte de fonds pour transporter le corps de sa sœur au Nunavut, selon les souhaits de leur mère.
« [Nous] essayons d’être forts, d’aider ma mère, a-t-elle poursuivi. »

De son côté, son mari, Ivan Atagootak, s’est dit bouleversé.
« J’ai appelé la police. J’étais inquiet, j’avais peur de ce qui avait été fait ou de ce qui allait se passer. Quelques heures plus tard, elle a été retrouvée, je me suis rendu au poste de police et tout ce que nous avions prévu pour les prochaines années a disparu », a-t-il dit.

« Nous étions impatients d’emménager dans mon appartement pour pouvoir cuisiner et faire tout ce que fait une famille », a mentionné M. Atagootak.
« Une très bonne mère »
Le couple vivait à Ottawa depuis septembre 2015 avec leur fille de 14 ans et leur fils de 12 ans. Leur fils de 16 ans était avec sa famille à Pond Inlet.
« Elle avait tant d’amis, tout le monde l’aimait », a-t-il ajouté.

Bonnie Atagootak vivait avec leurs enfants dans un motel près de la maison de retraite où elle a été retrouvée. La famille avait récemment été expulsée de son logement, a dit M. Atagootak.
« C’était une très bonne mère… Nos enfants étaient sa priorité », a soutenu le père de famille.
M. Atagootak affirme que ses enfants s’ennuient terriblement de leur mère et continuent à poser des questions sur sa mort.
« J’essaie de les réconforter autant que possible et de les occuper », a-t-il confié.
Le SPO poursuit son enquête.
Avec les informations de Natalia Goodwin, de CBC, et de Roxane Léouzon