Arctique canadien : un fonds historique de soutien aux Premières Nations du Yukon

« On pense que c’est une bonne façon de faire notre part dans la réconciliation », souligne Angélique Bernard, commissaire du Yukon. Le Yukon vient d’annoncer la création du Fonds pour le mieux-être Daisy Mason de soutien aux Premières Nations du Yukon, pour promouvoir le mieux-être des personnes ou des collectivités.
« J’adore l’histoire, et ça c’est vraiment un fonds historique », raconte Angélique Bernard. En effet, en 1905, Skookum Jim, un autochtone ayant participé à la découverte de l’or au Yukon, a placé de l’argent dans un compte en fiducie pour subvenir aux besoins de sa fille et de ses petits-enfants. Sa fille, Daisy, est morte en 1938 sans enfant. L’argent est donc resté dans le compte en fiducie pour assister les Premières nations du Yukon, comme le souhaitait Skookum Jim.
Aujourd’hui, la commissaire du Yukon Angélique Bernard, l’évêque de l’Église anglicane et le Fonds fiduciaire autochtone Skookum Jim, mettent à disposition ce fonds pour soutenir financièrement des résidents des Premières nations qui organisent des initiatives pour venir en aide à des membres de leur communauté, au moyen de formations et d’activités axées sur le mieux-être, la guérison et le développement personnel. « On a gardé ça large pour permettre au plus de gens possible de faire une demande », souligne Angélique Bernard.
Un formulaire en ligne est disponible pour faire une demande de subvention, pour recevoir entre 500 $ et 750 $ par an. « Les gens ont jusqu’au 15 mai pour envoyer le formulaire (…). Notre objectif c’est de remettre le premier fonds le 21 juin, la journée nationale des peuples autochtones », annonce la Commissaire du Yukon.
La situation du COVID-19 au Yukon
Angélique Bernard reconnaît que son agenda et son quotidien ont été affecté par la crise actuelle. « Mes activités sociales ont été reportées ou annulées jusqu’à l’automne. La situation actuelle nous permet de nous attaquer à des projets qui étaient sur le coin de notre bureau par manque de temps », sourit-elle.
Quant à l’impact de la pandémie sur la population Yukonnaise, la Commissaire du Yukon note que l’annulation des Jeux de l’Arctique a sensibilisé les gens à la gravité de la situation. « Ça nous a montré que c’était quelque chose de gros », conclut-elle.